Interview exclusive de Victoria Smurfit lors de la THEC3 de People Convention

L’interprète de Cruella dans Once Upon a Time, Victoria Smurfit, a accepté de répondre à nos questions lors de l’événement The Happy Ending Con 3 de People Convention le 29 et 30 juin 2019. L’actrice nous a parlé de son expérience dans le monde des séries télés, de son rôle dans la série ainsi que de ses projets futurs.

Vous avez joué Maya dans Marcella, un univers très lointain de celui de Once Upon a Time. Que pouvez-vous nous dire à propos de cette expérience ?
Ce qui était incroyable avec Marcella, c’est que Hans Rosenfeldt, qui écrit le scénario, est Suédois et écrit les deux premiers brouillons en suédois avant de le traduire en Anglais. C’est une personne géniale et très talentueuse qui fonctionnait de la manière suivante : il nous disait que si nous acceptions le rôle qui nous était offert, nous ne saurions pas qui est le meurtrier. Ça peut très bien être vous, vous n’en avez aucune idée ! Vous avez le script au compte-gouttes, ce qui faisait que sur le plateau, tous les acteurs s’accusaient d’être le tueur. On ne sait pas ce qui va se passer tant qu’on a pas le script en face de nous, ce qui rend le travail très intéressant et très réaliste car c’est basé sur la réalité et pour cause, je jouais une femme mariée et non pas un personnage de dessin animé ni même forcément un méchant… à moins que…peut-être que si ? *Rire*  C’était donc très intéressant de pouvoir apporter un peu de mes propres expériences pour ce rôle sans avoir à cacher quoi que ce soit. 

Vous êtes originaire d’Irlande et vous avez eu l’occasion de jouer dans des séries américaines et anglaises : pensez-vous qu’il y a une différence entre les deux ? Comme des méthodes de travail différentes par exemple ?
Déjà, la nourriture est inconditionnellement meilleure du côté des américains. Généralement, ils ont beaucoup plus de moyens financiers mais également beaucoup plus de temps. Once Upon a Time était tourné au Canada, donc vous aviez ce mélange entre ce haut niveau de moyens financiers mais aussi d’accès à beaucoup de commodités et de services ainsi que la gentillesse et l’efficacité des britanniques. De ma propre expérience, parfois, quand vous travaillez en Amérique, à Los Angeles, les équipes sont un peu « blasées » pendant les vingt épisodes et on ne peut pas s’amuser avec eux alors qu’au Canada, les équipes sont très drôles, gentilles et simples. Au Royaume-Uni, le temps n’est pas aussi agréable et on est pas aussi libre créativement parlant car vous travaillez au mieux pour le bien de toute l’équipe : peu importe votre job (producteur, réalisateur, acteur etc.), vous faîtes partie d’une seule et même équipe qui travaille pour arriver au même résultat.

Parlons un peu de Once Upon a Time ! Crualla est une méchante emblématique de l’univers Disney : n’était-ce pas un peu intimident de jouer un personnage iconique ?
Oh si, c’était terrifiant. Parce que je pense tout de suite à Glenn Close (qui a joué Cruella dans le film Disney de 1996, ndlr) qui est une grande actrice et le restera pendant plusieurs décennies. Je ne pouvais tout simplement pas regarder sa version de Cruella parce que je savais que je l’aimais beaucoup trop et j’aurais eu l’impression de faire un très mauvais travail comparé à elle. J’ai donc regardé le dessin animé et je me suis fiée au scénario d’Adam (Horowitz) et d’Eddie (Edward Kitsis). Mais bien sûr, j’avais très peur et quand le premier épisode dans lequel j’apparais est sorti, j’étais persuadée d’avoir était mauvaise mais j’ai eu beaucoup de chance que les fans aient appréciés ce que j’ai fait.

Nous avons pu voir l’histoire du personnage dans un épisode qui lui était dédié : pensez-vous qu’il est important de connaître l’histoire d’un personnage pour pouvoir le jouer correctement ?
Pas forcément, non : parfois, on en connait pas son passé lorsqu’il n’est pas indispensable à l’histoire. Mais en tant qu’acteur, vous pouvez imaginer son histoire pour vous permettre de savoir où vous voulez aller avec le personnage. Donc au besoin, il est possible d’inventer soit-même son histoire mais ça dépend de l’acteur, de l’histoire et aussi d’où celle-ci démarre, si elle commence au milieu ou parfois même à la fin. Dans une série comme Once Upon a Time, connaître l’histoire des personnages est intéressant car Adam et Eddie avaient pour principe que personne ne né méchant ; l’histoire du personnage nous expliquera donc pourquoi il a prit un certain tournant dans sa vie selon ce qui lui est arrivé dans le passé. Sauf pour Cruella, parce qu’elle est née mauvaise et ne peut pas s’empêcher de tuer toutes les personnes qui croisent son chemin car elle adore ça.

Vous avez auditionné pour le rôle de Cruella pour un film Disney avant Once Upon a Time… ce rôle vous suit partout ! Avez-vous un attachement particulier au dessin animé Les 101 Dalmatiens ?
Je l’ai beaucoup regardé lorsque j’étais petite, mais je pense que c’est surtout la forme de mon visage qui va parfaitement à Cruella… aussi le fait que j’ai un caractère bien trempé, ce qui rend la chose beaucoup plus simple. Mais je sais, c’est intéressant, n’est-ce pas ? Le fait que Cruella ait croisé mon chemin deux fois. C’était pour le film Descendants, d’ailleurs, mais ça n’avait pas marché, sauf que Disney et ABC étant la même entreprise, j’ai eu l’opportunité une deuxième fois avec Once Upon a Time.

Beaucoup de gens voient Cruella comme un personnage purement mauvais : comment la voyiez-vous avant de jouer dans la série ? Est-ce que votre perception du personnage a changé avec Once Upon a Time ?
Je l’ai toujours vu comme une femme méchante toujours en colère… un peu comme une version mauvaise aigrie de l’anti-mère. A chaque fois que je joue un personnage, peu importe le personnage, je dois l’aimer. Je dois être capable de pouvoir m’installer avec elle pour discuter de tout et de rien autour d’un verre de vin et de quelques frittes. Je dois toujours être sûre de l’aimer, même quand on m’a déjà appelé dans le passé pour certains rôles « la personne la plus horrible vue à la télé »… j’ai besoin de les aimer pour essayer de comprendre leurs vices. Prenons un exemple : disons que la chose que vous aimez le plus faire est de prendre un bain un vendredi soir avec un verre de vin et quelques bougies. Ce que Cruella aime le plus faire est de tuer les gens qui sont sur son chemin : si vous voyez cela de la même manière que votre amour pour le bain, pourquoi devrait-on lui enlever ce bonheur ? Si vous voyez les choses sous cet angle, vous pouvez toujours aimer vos personnages.

Vous avez écrit une comédie dramatique, The Box, comment ce projet avance t-il ?
Ca avance très bien. C’est à propos de cinq boxeuses en Irlande. Mais le processus de développement est tellement lent..

Donc vous ne pouvez pas nous en dire plus à ce propos ?
Non, je n’ai rien à vous dire à propos de ça. Je suis une adepte du principe de ne pas parler de quelque chose tant que ça n’est pas prêt à être lancé… mais c’est en développement, ce qui est génial mais c’est toujours à ce stade. Nous travaillons dessus !

Avez-vous un futur projet dont vous pouvez nous parler ?
J’ai quelques autres projets en cours d’écriture mais rien n’est fait, je préfère donc garder tout ça secret.


Retrouvez également notre compte-rendu de The Happy Ending Con 3, notre interview de Lana Parrilla, Josh Dallas, Ginnifer Goodwin et Keegan Connor Tracy !

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