Victoria : l’avis de la rédac’ sur la saison 2

La première saison de Victoria s’était terminée en 1840, alors que le premier né de Victoria (Jenna Coleman) et Albert (Tom Hughes) voyait le jour suite à une grossesse des plus pénibles pour la reine.

La série est revenue pour une seconde saison dont la diffusion hebdomadaire a démarré le 27 août 2017 sur ITV, pour se conclure après 8 épisodes d’environ 60 minutes.

  • Victoria : Reine, épouse et mère

La saison 2 s’ouvre sur une Victoria fatiguée, accablée par cette enfant dont elle ne sait trop comment s’en occuper et auquel elle semble ne pas parvenir à s’attacher. Comme si cela ne suffisait pas, elle est aussi contrainte à garder le repos, elle, la Reine, tandis que son époux s’investit de plus en plus de les affaires du Royaume en venant même à la délaisser. Des tensions se créent, des incompréhensions et un sentiment de trahison chez cette souveraine qui se sent littéralement privée de son titre et de ses droits au simple motif qu’elle vient de donner la vie. C’est auprès de son plus vieil et fidèle ami, Lord Melbourne (Rufus Sewell), qu’elle trouvera les conseils et le réconfort qui lui manquaient… et la disparition de celui-ci laissera notre monarque meurtrie, mais forte d’un attachement plus fort encore qu’il ne l’était envers Albert. Ce dernier aura grandement besoin du soutien et de l’amour indéfectible que lui porte son épouse lorsqu’il devra affronter la mort de son mère et recevra des révélations sur sa naissance qui remettront tout en question dans son existence, alors que Victoria vivra une nouvelle grossesse difficile et culpabilisante pour elle qui a tant de mal à créer du lien avec ses enfants.

  • La vie de château face à la famine du peuple

Comme cela avait été mis en avant dans le bilan de la saison 1, des divergences évidentes sont remarquables entre les faits historiques et cette version romancée qu’est la série diffusée par ITV. Victoria se montre ainsi profondément touchée par la misère du monde dont elle n’avait jusqu’alors que peu connaissance et qu’elle trouve tout bonnement inacceptable. Elle commettra quelques erreurs de jugements qui lui porteront tord, dépensant des fortunes pour aider un tisserand, rendant visite aux victimes de catastrophes, adressant quelques paroles maladroites quoique bienveillantes mais mal reçues. La Reine aura besoin d’être épaulée pour faire face dignement, avec justice, à la famine qui frappera l’Irlande, mais aussi aux multiples tentatives d’assassinat dont elle fera l’objet.

  • La romance au cœur de l’intrigue

Même si les scénaristes montrent une volonté certaine de garder le fil des événements historiques qui ont frappé le Royaume-Uni, il est certain qu’un soin tout particulier est apporté aux intrigues amoureuses. Victoria et Albert étant désormais mariés et parents, il est nécessaire que l’harmonie règne entre eux. Cela passe par quelques péripéties allant d’une dispute protocolaire à la réconciliation sous la couette en passant par une disparition fortuite au beau milieu des Highlands. Mais ces deux-là sont parfois laissés de côté pour quelques autres romances annexes, et pas des moindres puisqu’elles en viennent à prendre une place primordiale lors de certains épisodes.

Il est difficile de savoir où donner de la tête, entre la passion interdite que vivent le Prince Ernest (David Oakes) et la Duchesse de Sutherland (Margaret Clunie), la tendre affection que partagent Miss Skerrett (Nell Hudson) et Mr Francatelli (Ferdinand Kingsley) ou encore l’amour impossible qu’affrontent Lord Alfred Paget (Jordan Waller) et Edward Drummond (Leo Suter).

  • Est-ce suffisant pour continuer ?

Même si cette saison s’est révélée riche en événements et péripéties, cela ne pourra surprendre éternellement les téléspectateurs. Victoria a su tenir le rythme en nous touchant par les cruels événements historiques ou fictifs que doivent affronter nos personnages, mais comment ne pas songer que cela pourrait venir à s’essouffler ? Cela n’empêche aucunement de reconnaître que la réalisation, elle, reste et demeurera certainement de qualité, avec sa musique envoûtante et sa mise en scène douce à l’image du personnage interprété par Jenna Coleman.

Néanmoins, on sait que Victoria vivra à nouveau bon nombre de grossesses qui ne seront pas plus à son goût que les précédentes, qu’elle sera à nouveau la cible d’actes terroristes et que la situation de son Royaume connaîtra de biens tristes périodes. De même, les histoires d’amour qui nous rendent le sourire devront-elles prendre fin, qu’il s’agisse de nos deux gentilshommes victimes d’un destin tragique ou encore du Prince Ernest dont la biographie nous donne quelques pistes sur sa future vie conjugale. Les scénaristes joueront-ils à nouveau la carte de l’imagination pour agrémenter le futur de nos héros où se cantonneront-il à un avenir qui s’annonce sombre et tourmenté ?

En conclusion : Victoria nous offre une saison 2 riche en événements historiques et romantiques qui permettent de captiver ses téléspectateurs tout du long. Reste à savoir si cela sera suffisant pour continuer ainsi plusieurs saisons. Si l’on en reste à ce qui est proposé à ce jour, c’est toujours très réussi. Notre note : 4/5

N’oubliez pas, Victoria revient pour un épisode Christmas Special, comme son prédécesseur Downton Abbey, qui sera diffusé pour les fêtes de fin d’année.

 

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