Treadstone : l’avis de la rédac’ sur la saison 1 !

Spin off de la célèbre saga littéraire et cinématographique Jason Bourne, la série Treadstone a été diffusée sur la chaîne USA Network. Le show est à la fois un prequel et un sequel puisqu’il oscille entre les débuts du programme Treadstone en 1973 issu d’une cellule clandestine de la CIA destiné à conditionner de simples soldats en redoutables assassins espions surentraînés, et en 2019 où des agents dormants, nommés « cicadas » sont soudainement réveillés, alors que l’opération a été exposée puis clôturée quelques temps plus tôt par le biais de Jason Bourne (Matt Damon)… Voici donc notre avis sur la première saison.

 

  • Une digne héritière de la saga Jason Bourne

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En tant que téléspectateurs, le terme spin off nous effraie parfois. Va-t-il gâcher l’oeuvre initiale ? Va-t-il apporter quelque chose de plus ou nous faire regretter d’avoir tenté de le regarder ? Et surtout, est-il vraiment utile ? Bien que les réponses diffèrent selon les goûts et les couleurs, Treadstone met tout le monde d’accord. L’adaptation est en effet tout à fait fidèle à l’univers des films et s’insère dans la continuité de l’histoire contée au cinéma. Un spin off fidèle, que ce soit dans le fond ou dans la forme, qui ravira les fans de Jason Bourne… ou les simples amateurs de série d’espionnage. En effet, le show peut exister intrinsèquement. Nul besoin d’avoir suivi tous les volets précédents pour comprendre l’intrigue et se retrouver absorbés par le sort de ces cicadas. C’est en cela une réussite en tout point car cette série d’espionnage peut se suffire à elle-même tant elle est maîtrisée.

 

  • Une exécution impeccable

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La réalisation est LE gros point fort de la série. Chaque épisode est à lui seul un mini film de 40 minutes dans lequel l’action nous embarque sur les traces des prémisses de l’opération Treadstone aux quatre coins du monde, à l’instar des films. On apprécie d’autant plus les tournages en décors naturels, la production étant allée tourner là où l’action a lieu, ce qui nous change des fonds verts ! L’histoire étant relativement complexe au vu des nombreux personnages à suivre, la narration sur les deux époques est fort heureusement explicite, et nous permet de comprendre les conséquences des actes passés sur le présent. Les twists sont ici légion, et arrivent à nous surprendre sans tomber dans la facilité. Ainsi, nous n’avons pas vu venir [SPOILERS] que Tara était en réalité une cicada ou que c’était John (Jeremy Irvine) qui s’était servi de Petra (Emilia Schüle) et non l’inverse pour mener à bien sa mission [FIN DES SPOILERS]. De plus, l’importance des chorégraphies de combat était fondamentale au bien-fondé de ce spin off qui nous offre de très belles scènes de combats réalistes dans l’esprit des films puisque livrées à l’état pur et brut sans musique par dessus. A noter que Treadstone a été supervisé par Robert Ludlum lui-même (l’écrivain de la saga littéraire originelle, ndlr) et produit par Jeffrey M. Weiner et Ben Smith, qui ont tous deux collaboré sur la quadrilogie cinématographique.

 

  • Une large palette de personnages 

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Si vous souhaitez commencer Treadstone, accrochez-vous car les personnages et leurs storylines sont nombreux ! Chacune de ces sous-intrigues a pourtant son importance. Ainsi, en 1973, nous suivons John et Petra mais nous retrouvons également Petra en 2019 (Gabrielle Scharnitzky) puis de nos jours nous sommes témoins de l’enquête de la journaliste Tara, des troubles identitaires de Doug (Brian J. Smith), de l’activation de la cicada coréenne SoYun (Hyo-Joo Han) ou encore de la très osée initiative de l’agent Matt Edwards (Omar Metwally) envers un cicada instable… On apprécie également la dénonciation d’une patriarchie dominante depuis plusieurs décennies au cœur du pouvoir grâce à Ellen Becker (Michelle Forbes) qui entre dans la fourmilière malgré elle mais qui pourrait bien dépoussiérer tout cela ! Leurs profils étant tous différents, on s’attache forcément à au moins un des personnages, et notamment Doug pour les nostalgiques de Jason Bourne qui nous rappelle le héros joué par Matt Damon, perdu entre ce qu’il est devenu et ce qu’il peut devenir. Même la très complexe Petra ne nous laisse pas indifférent et suscite perplexité et empathie alors qu’elle appartient au camp ennemi… En somme, Treadstone a la bonne idée de montrer le parcours de plusieurs cicadas, la plupart étant devenus conscients de leurs actes, et nous avons hâte de découvrir le reste de leurs aventures si saison 2 il y a !

 

En conclusion, Treadstone est la série d’espionnage que l’on n’attendait pas spécialement mais qui nous surprend agréablement ! Parfaitement réalisée, très bien interprétée, elle nous tient en apnée tout au long de ses 10 épisodes sans nous laisser le temps de souffler tant l’action est prenante et s’enchaîne sans temps mort. Si elle a un défaut, ce pourrait être sa complexité car il faut s’accrocher pour suivre toutes les storylines des personnages ! Note : 4/5.

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