The Protector : l’avis de la rédac’ sur la saison 2 !

Nouveauté 2018 du catalogue Netflix, The Protector (Le Protecteur d’Istanbul en français) est une série turque mettant en scène Hakan, un jeune homme destiné à sauver Istanbul de l’Immortel, un être qui ne peut être tué que par une dague sacrée. Voici notre avis sur la seconde saison, qui reprend là où l’on avait laissé la première.

*** Attention, cet article contient des spoilers ***

 

  • La première série Netflix originale turque

Basé sur le roman Karakalem ve Bir Delikanlının Tuhaf Hikayesi de l’écrivaine Nilüfer İpek Gökdel, The Protector est adapté pour la télévision par Binnur Karaevli, scénariste et productrice exécutive du show. De son nom initial Hakan : Muhafiz, la série donne le ton puisqu’elle annonce clairement qu’elle sera centrée sur son héros, Hakan Demir, interprété par l’acteur et mannequin turc Çagatay Ulusoy. Etant la première création fictionnelle originale de la plateforme Netflix, elle embrasse ainsi totalement la culture dont elle est issue, du livre dont elle est inspirée, à la créatrice et également au choix des acteurs. The Protector est donc un produit 100% turc qui a le mérite de se confronter aux grosses productions américaines sur la célèbre plateforme de streaming et qui n’a absolument pas à rougir de son résultat final. Mention particulière pour ses superbes plans aériens d’Istanbul, qui nous permettent d’admirer la vue de la ville dans toute sa splendeur. Et bien évidemment, pour mieux vous plonger dans l’ambiance de la série et pour vous laisser séduire par le charme de la langue, nous ne pouvons que vous conseiller de la regarder en VOST !

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  • Un potentiel certain… hélas sous-exploité

Partant pourtant d’une idée de base attrayante, force est de constater que le potentiel du show n’est pas exploité au maximum. Alors que la série aurait pu être vraiment réussie, elle pèche parfois par ses limites. En effet, bien qu’il y ait peu d’effets spéciaux, on sent clairement un manque de moyens dans la production de The Protector. Cependant la créatrice a fait le choix intelligent de finalement peu y avoir recours. Mais il s’avère que le fond pose davantage problème la forme… Bien que le show soit rythmé, qu’il y ait de l’action à chaque épisode, sans oublier le fameux triangle amoureux Hakan/Leyla (Ayça Ayşin Turan)/Zeynep (Hazar Ergüçlü), il faut admettre que le tout est relativement prévisible, aussi bien en saison 1 que 2. Il aurait été souhaitable que la mythologie des Loyaux et des Protecteurs ait été plus longuement approfondie et que les menaces de grande envergure ne tombent pas à l’eau 5 minutes après avoir été teasées (cf. l’attaque du stade et la formule bleue du dernier épisode). L’acting laisse aussi parfois à désirer mais on arrive toutefois à s’en contenter une fois plongés dans l’intrigue. Dans l’ensemble, la série aurait mérité d’être encore plus développée et travaillée mais le rythme et les twists de la saison permettent de ne pas s’ennuyer lors de notre visionnage.

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  • Des facilités scénaristiques évidentes

Des twists oui mais des twists sensés… pas toujours ! Certains rebondissements sont bien pensés et relancent la donne tels que celui qui voit réapparaître Levent (Engin Öztürk), le frère prodigue, dans la vie de Hakan et les conséquences de ce retour (sa trahison à deux reprises, les objets magiques qui perdent leurs pouvoirs) ; ou encore celui qui fait de l’Immortelle Rüya (Burçin Terzioglu) la véritable antagoniste de la saison, manipulatrice et avide de pouvoir, et qui influe sur la décision de son mari Faysal (Okan Yalabik) à changer de camp lors des derniers épisodes. A noter que ce dernier est par ailleurs bien plus intéressant ici qu’en première saison, dans laquelle il paraissait fade et peu charismatique en comparaison avec son fidèle bras droit Mazhar (Mehmet Kurtulus). Hélas, certains twists ne servent pas à grand chose, si ce n’est sacrifier des personnages -voire même tous les personnages secondaires !- ce qui est certes osé mais qui tourne ici parfois au running gag… N’oublions que le trop est l’ennemi du bien, mais ici, l’excès ne semble pas poser de problèmes aux scénaristes qui éliminent donc tous les Loyaux (Can, Ceylan, Azra, Serdar, et même Zeynep dans l’épisode final), ainsi que les Immortels (Mergen, Piraye, Okhan), et surtout Leyla, la petite-amie de Hakan qu’il semble oublier aussi vite qu’elle est arrivée alors qu’il la voulait mère de ses enfants à peine deux épisodes plus tôt ! On lève donc souvent les yeux au ciel devant certaines facilités scénaristiques difficilement crédibles (le sang des Immortels qui contrôle et transforme leurs hôtes ou les sauterelles tueuses) mais également devant la bêtise affligeante de certains personnages, Hakan et son frère Levent en tête… personnages qui sont pourtant, avec Faysal et Rüya, les deux seuls protagonistes survivants à la fin de la saison !

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En conclusion, The Protector s’en sort avec les honneurs, aussi bien avec cette seconde saison que la première. Les ficelles scénaristiques sont parfois trop grosses pour être crédibles mais dans l’ensemble, cette saison remplit sa fonction de divertissement et d’action. En bref, on ne s’ennuie pas et cette saison reste plaisante à voir malgré les rebondissements parfois tirés par les cheveux et le nombre excessif de morts à déplorer. Note : 2,75/5.

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1 commentaire

greg

le 16 juin 2019 à 21h59

Levent meurt en fin de saison 2 , il n’est pas vivant comme cité dans l’article