The Pale Horse (Le Cheval Pâle) : l’avis de la rédac’ sur la mini-série !

Tirée du roman éponyme d’Agatha Christie, la mini-série The Pale Horse est adaptée pour la télévision par Sarah Phelps et réalisée par Leonara Lonsdale. Production Amazon Prime diffusée outre-Manche sur la BBC, elle arrive chez nous ce jeudi 30 avril sur Canal + en prime-time. Alors, que vaut la mini-série ? Voici notre avis.

  • Un polar noir à l’ambiance hitchcockienne

Mark Easterbrook (Rufus Sewell), citoyen anglais au train de vie très confortable, se retrouve malgré lui concerné par une série d’étranges meurtres, dont une mystérieuse liste de noms indique qu’il pourrait bien être la prochaine victime… Un point de départ accrocheur qui va nous emmener dans un whodunnit où paranoïa est le maître-mot. On découvre une atmosphère sombre, appuyée par une réalisation soignée dont naît du suspense tout le long des deux épisodes, le tout saupoudré par une musique frissonnante à souhait ! The Pale Horse nous évoque l’ambiance des films noirs, oscillant entre les sixties et Alfred Hitchcock, notamment lors des plans mettant en scène le protagoniste principal au volant de sa voiture dans la campagne anglaise. Mystère, suspense, noirceur… Un polar réussi !

  • Une série portée par un excellent casting

La mini-série ne serait pas ce qu’elle est sans son excellent casting. Dans le rôle principal, on retrouve Rufus Sewell (The Man in the High Castle) en homme torturé par son passé, entouré par la mort, qui vit dans la crainte du présent. Un protagoniste complexe aux multiples états d’âme, que l’acteur incarne avec charisme et brio. Face à lui, Kaya Scodelario (Skins) interprète sa malheureuse épouse avec une densité émotionnelle parfaitement dosée. Sean Pertwee (Gotham) représente quant à lui les forces de l’ordre, en jouant un inspecteur Stanley Lejeune relativement dépassé par les événements. Enfin, Bertie Carvel (Jonathan Strange & Mr Norrell) complète le casting avec le rôle de Zachariah Osborne, entrepreneur paranoïaque. De plus, on aurait aimé voir davantage Georgina Campbell (Krypton) dans le rôle de la première épouse de Mark.

  • Une adaptation qui se démarque de l’oeuvre originale

Les adaptations des œuvres d’Agatha Christie par Sarah Phelps diffèrent généralement de l’original : And Then They Were None (Les 10 petits nègres), The Witness for The Prosecution (Témoin à charge), Ordeal by Innocence (Témoin indésirable) et The ABC Murders (ABC contre Poirot) ont toutes été revisitées par la scénariste en prenant des libertés majeures sur les romans dont elles sont tirées. Et The Pale Horse n’échappe pas à la règle ! La première minute de la mini-série sera déconcertante pour ceux qui ont lu le livre mais l’entrée en matière s’avère toutefois intéressante. Dès le départ, nous comprenons que bien plus de choses sont liées à Mark et nous avons définitivement envie d’en savoir plus : l’étau se resserre sur lui, il cherche à comprendre la vérité et nous aussi ! Dans l’ensemble, les personnages sont bien plus sinistres dans la version télévisuelle, le dénouement tout en ténèbres, et surtout [SPOILERS] nous découvrons que contrairement au roman, la magie noire existe vraiment et que les sorcières du Cheval Pâle ont de réels pouvoirs [FIN DES SPOILERS]. Pour plus d’éléments, vous pouvez lire notre dossier « De l’encre à l’écran » consacré au sujet.

En bref, The Pale Horse est un polar noir réussi, qui vous entraînera dans une intrigue sombre et étrange, porté par un casting de choix. Cependant, les amateurs d’Agatha Christie seront déçus de cette adaptation qui diffère en tout point du roman originel. Considérez donc la mini-série comme une entité à part entière et savourez ! Note : 3,5/5.

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