The Orville : l’avis de la rédac’ sur la saison 1 !

Créée, produite, écrite et jouée par Seth MacFarlaneThe Orville est une série de science-fiction qui s’est achevée le 7 décembre dernier sur la FOX. Totalisant 12 épisodes au lieu des 13 prévus, la première saison a su convaincre la chaîne puisqu’une saison 2 verra le jour à l’automne 2018. Voici notre avis sur l’intégralité de la saison 1 !

 

  • Une comédie de l’espace…

Dans notre review pilot, nous vous faisions part de notre trouble quant au genre de la série. On y trouve en effet de nombreux moments humoristiques et du comique de situation à répétition qui nous portent à croire que nous nous trouvons bien dans une comédie et qui plus est, une comédie de l’espace puisqu’il s’agit d’une série de science-fiction. Que ce soit lors de blagues douteuses – telle que l’histoire des jambes entre l’androïde Isaac (Mark Jacksonet le Lieutenant Gordon Malloy (Scott Grimes) dans l’épisode 5, Pria ; de plaisanteries absurdes – Isaac déguisé en Mr Patate ; ou de comique de situation typique – tel que dans l’épisode 4, If the Stars Should Appear, avec la scène de l’ascenseur, The Orville fait rire. Certains épisodes sont légers et complètement humoristiques à l’instar du 9ème, Cupid’s Dagger à prendre au second degré, ou simplement divertissants comme le 10ème, Firestorm, qui met en scène les peurs du Lieutenant Alara Kitan (Halston Sage) et qui pourrait être un épisode spécial Halloween. Seth McFarlane utilise tout son talent d’humoriste pour retranscrire dans sa série l’humour sous toutes ses formes, et bien que nous n’ayons pas tous le même sens comique, chacun peut être sensible à au moins un des types d’humour utilisés et c’est ce qui fait la force du show.

Bien évidemment, tout ne marche pas et certaines blagues tombent parfois à l’eau mais il faut reconnaître que le mélange de styles est relativement bien écrit et mis en scène par l’homme-orchestre qu’est Seth McFarlane. Souvent défini comme une parodie de Star Trek car se déroulant sur un vaisseau dans l’espace avec des personnages similaires, The Orville en est au final plutôt un hommage en reprenant les codes du genre. Toutefois la série trouve sa propre identité. Nombreux sont ceux qui suivent Star Trek : Discovery et qui lui préfère The Orville car c’est peut-être Star Trek : Discovery elle-même qui s’apparente davantage à une parodie de Star Trek, tout bien pesé. The Orville a donc su trouver sa propre essence. La série est aussi dans la science-fiction pure : les plans se déroulant dans l’espace sont nombreux, l’équipage est typique d’une série de science-fiction, les intrigues le sont aussi et la diversité des personnages reflètent également l’hommage et l’inspiration des shows tels que Star Trek justement ou encore The Twilight Zone. On appréciera de même le générique old school qui nous rend nostalgique des séries classiques du genre.

 

  • … bien plus profonde qu’elle n’y paraît 

En effet, si nous avons bien eu du mal à définir le genre de cette série, c’est tout simplement parce qu’il ne s’agit pas uniquement d’une comédie et que la série délivre des messages bien plus profonds qu’il n’y paraît ! La moralité des épisodes est parfois bien triste, comme notamment dans l’épisode 3, About a Girl, lors de la question du genre par le biais de la fille du Lieutenant Commandant Bortus (Peter Macon). Alors qu’on s’attend à un happy end et que Bortus aie justice pour sa fille, il n’en est rien. Née sur une planète peuplée de mâles, une fille ne peut donc exister, malgré la naissance de femelles une à deux fois par siècle et malgré le fait que l’écrivain de référence de la planète soit de genre féminin. Le bébé subit alors une opération chirurgicale transgenre, nous laissant bouche bée face à cette fin d’épisode inattendue et injuste. The Orville nous fait également réfléchir à notre propre société en pointant le doigt sur ce qui ne va pas dans notre système actuel ou sur ce qui pourrait prochainement arriver si l’on continue tel que nous le faisons, comme par exemple dans l’épisode 7, Majority Rule. En effet, dans cet épisode, la société est soumise au vote du peuple constamment, sous forme de « likes » ou « dislikes » individuels et qui a le droit de vie ou de mort sur une personne. Si vous avez plu et séduit le public, on vous « likera » et si pas, vous serez condamné à la lobotomisation, comme est sur le point de le subir le Lieutenant John LaMarr (J. Lee), seulement coupable d’avoir fait une mauvaise blague en public, immédiatement filmée et rediffusée sur tous les réseaux de communication de la planète.

Au-delà de la comédie, les épisodes nous font réfléchir en abordant des sujets bien plus sérieux et les fins d’épisodes sont souvent lourdes de sens voire même empreintes de morales souvent sombres et dystopiques, comme notamment dans les épisodes 4 (un peuple régi et aveuglé par une fausse religion), 6 -que nous allons développer juste après- et 7 (sur le vote constant des gens). La fin de l’épisode 6, Krill, nous glace le sang par ses sombres réflexions finales : en voulant éviter quelque chose, on le provoque et c’est une fatalité. Et plus encore : quel est le bon choix ? Faire un choix de survie pour un peuple et en condamner un autre est-il réellement honorable ? Le Capitaine Ed Mercer (Seth McFarlane) a ainsi provoqué le massacre d’un vaisseau peuplé de Krills, des ennemis aliens, pour tenter d’empêcher la destruction de son propre vaisseau et de son équipage. Mais il avait auparavant sauvé des enfants Krill, témoins de l’acte horrible commis par Ed, et pense que ces jeunes héritiers ne verront désormais plus les humains comme une menace, puisqu’il leur a épargné le même sort. Teleya (Michaela McManus), la seule survivante Krill adulte, lui dit alors qu’il vient de faire tout le contraire et que ces enfants grandiront dans la haine des humains justement parce qu’ils viennent de tuer leurs familles et leurs amis. Tout laisse à penser que des conséquences seront à prévoir dans la seconde saison du show…

Quant à l’épisode final, Mad Idolatry, il nous montre les fondements d’un fanatisme, basé sur un quiproquo dont la responsable est le Commandant Kelly Grayson (Adrianne Palicki), et l’évolution d’une société qui a besoin de croire en quelque chose de supérieur. En bref, le show est intelligent et bien écrit et ce mélange des genres comiques ainsi que les messages profonds délivrés confèrent à la série un statut unique.

 

  • Des guest-stars prestigieuses

En effet, The Orville brille par sa prestigieuse liste de guest stars. Des le pilote, Old Wounds, on retrouve Victor Garber (DC’s Legends of Tomorrow, Alias) dans le rôle de l’Amiral Halsey que l’on verra de temps à autre toute la saison. Jusque-là, l’apparition reste fort sympathique mais dès l’épisode 4, les guest stars s’enchaînent. Outre Robert Knepper (Prison BreakiZombie), c’est un célèbre acteur de cinéma que l’on retrouve en la personne de Liam Neeson dans le rôle du père fondateur de la civilisation de l’épisode concerné et qui de surcroît, ne sera même pas crédité puisqu’il s’agit d’un simple caméo ! Dès lors, on prend goût à guetter les guest stars, et il faut bien l’avouer, on prend plaisir à les voir défiler dans la série. Ils suscitent d’autant plus notre intérêt que certains ont des sous-intrigues particulièrement bien développés, comme par exemple Charlize Theron dans l’épisode 5 qui joue Pria Levesque, une « chasseuse de vaisseaux » venant du futur. Par la suite on verra également Kelly Hu (ArrowThe Vampire Diaries) et Rob Lowe (Parks and RecreationBrothers & Sisters) dans deux épisodes chacun et Steven Culp (Desperate Housewives, The Last Ship) ou encore Robert Picardo (Star Trek: Voyager, Stargate SG-1) pour une apparition ponctuelle.

Mais le cast principal n’est pas en reste puisque chaque personnage a droit à un épisode centré sur lui. Chacun des membres de l’équipage est ainsi mis en avant : le Lieutenant Alara Kitan dans les épisodes 2 et 10 ; le Lieutenant Commandant Bortus dans l’épisode 3 ; le Lieutenant John LaMarr dans les épisodes 7 et 11 ; l’androïde Isaac et le Docteur Claire Finn (Penny Johnson Jeralddans l’épisode 8 ; le Lieutenant Gordon Malloy et le Capitaine Ed Mercer dans les épisodes 5 et 6 ; et le Commandant Kelly Grayson dans les épisodes 9 et 12. Chacun se voit offrir une storyline spécifique qui nous permet de découvrir davantage les personnages et de nous y attacher. La seconde saison étant d’ores et déjà confirmée, nous sommes en droit d’espérer que les personnages bénéficient à nouveau de ce genre de traitement et que des invités tout aussi remarquable qu’en première saison fassent leur apparition !

 

  • En conclusion

Points positifs :
– l’intelligence de l’écriture de la série et la profondeur des messages qui s’en dégagent
– le générique, hommage aux séries classiques de science-fiction
– la diversité des personnages, tous attachants à leur manière

Points négatifs :
– l’humour qui ne fonctionne pas toujours
– pas de réel fil conducteur

Note : 3,5/5. Première saison concluante pour The Orville ! Outre le fait que les épisodes soient indépendants les uns des autres et qu’on peut regretter le manque de côté « feuilletonnant » du show, Seth McFarlane nous offre une série intelligente, qui nous pousse à la réflexion mais qui nous fait rire et qui ne nous laisse pas indifférents. A la rédac’, nous continuerons donc à suivre les aventures d’Ed et son équipage pour une seconde saison ! 

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2 commentaires

Setsuna

le 19 décembre 2017 à 22h41

Lire ses articles

Bonjour ! Vous êtes le premier commentaire de cet article, il n’y en a eu aucun autre auparavant, peut-être n’avez-vous pas validé le précédent ? De plus, nous ne supprimons justement aucun commentaire, chacun étant libre de s’exprimer, c’est la règle de la maison ^^ En outre, nous avons également apprécié cette série comme l’indique notre bilan donc aucune raison de vous contredire si nous sommes du même avis 😉

tristan

le 18 décembre 2017 à 23h05

Je suis assez surpris que vous ayez supprimé mon commentaire qui était poli et argumenté. Je suppose que vous l’avez mal pris malgré le fait que j’apprécie cette série. Est-ce que j’ai pointé un point sensible qui contredit votre article ?
Je suis surpris de voir un nombre grandissant de censure dans l’ère Trump surtout en France. Fort heureusement que j’ai un blog dans lequel je ferai un article sur ces censures…