The Get Down : l’avis de la rédac’ sur la saison 1 Partie 2 !

Après plusieurs longs mois d’attentes, Netflix a enfin diffusé les derniers épisodes de la saison 1 de The Get Down. En effet, comme pour The Ranch, Netflix avait d’abord diffusé une première moitié de la saison. Nous vous avions d’ailleurs donné notre avis sur ces six premiers épisodes lors de leur sortie l’été dernier ici. Le retour tant attendu de Zeke, Mylene et Shaolin à l’écran était-il à la hauteur de nos attentes ?

  • Musicalement parfaite

Probablement l’aspect le plus maîtrisé de la série, la musique est une thématique importante dans The Get Down. C’est même la thématique principale, mettant en scène des personnages tous passionnés par l’écriture, la composition ou le chant. Mêlant disco et début du rap, l’idée était déjà bien audacieuse, et pourtant, l’équilibre que nous avions dans la première partie de la saison est plus que jamais présente dans la deuxième. Aucun des deux styles ne prend le dessus sur l’autre. De plus, la série mélange également compositions originales et morceaux classiques, et ce, dans les deux genres. Une fois encore, The Get Down a su trouver l’équilibre entre la curiosité, la découverte de nouvelles choses et la nostalgie de ce que nous connaissions déjà.

D’ailleurs, lorsque la série compose, elle se donne à fond ! Les performances musicales et vocales sont impressionnantes, prenantes même. Le fait est que la musique est un élément important et apporte quelque chose à l’intrigue générale. Il était donc important que les performances soient irréprochables, et c’est le cas. Justice Smith qui prête ses traits à Zeke est touchant au possible et la sublime Herizen Guardiola qui incarne Mylene est littéralement à couper le souffle tant sa voix est puissante et maîtrisée.

  • Unité

Principal message de la série, mais surtout de cette deuxième partie de la saison, The Get Down est une série musicale, d’accord, mais elle est surtout là pour nous transmettre un message. Abordant des thèmes dramatiques comme celui de la drogue, des conflits familiaux et des relations abusives, des thématiques difficiles et sensibles, le ton de The Get Down aurait clairement pu être sombre et déprimant. Pourtant, chaque épisode apporte sa dose d’optimisme, de gaîté. De tous ceux véhiculés, le message le plus important est celui-ci : ensemble nous sommes plus fort. C’est en tous cas la thématique principale d’une majorité des chansons des Get Down Brothers et force est de constater qu’ils ont raison. En effet, dans le final de cette saison nous avons pu voir que lorsque le groupe éclate, rien de bon n’arrive à ses membres. Shaolin retourne auprès de Fat Annie, Boo est en prison et Zeke se retrouve seul puisque Mylene part pour la Californie.

C’est aussi là qu’est toute la contradiction (et la grandeur) de l’écriture de The Get Down. La série nous délivre un message positif tout en créant une fin définitivement triste et loin de ce que nous aurions souhaité pour les personnages de la série. En mettant en scène Zeke, un personnage tiraillé entre deux mondes, celui de la musique et celui, plus terre à terre, du travail ainsi que l’idée d’une potentielle entrée à l’université de Yale, la série a pris le risque de mettre en scène un personnage singulier, à part. Bien qu’il puisse compter sur Shaolin, Dizzie, Ra et Boo pour le soutenir dans la musique ainsi que sur Mylene et sa tante pour son entrée à Yale, difficile de ne pas voir Zeke comme un véritable solitaire, confronté à lui-même en permanence. Il est pourtant celui qui unit les autres, les rassemble et celui sur qui tous peuvent compter. C’est lorsqu’il quitte le groupe que tout bascule et que l’unité formée et défendue tout au long de la saison est rompue. Justice Smith, son interprète, a fait un travail incroyable sur ce personnage qui, à lui seul, représente la série.

  • Changements artistiques

Dans la parfaite lignée de la première partie de la saison, les derniers épisodes de cette saison 1 sont irréprochables aussi bien en ce qui concerne les décors mais aussi les costumes. La reconstitution de l’époque est parfaite, le traitement de l’image est maîtrisé. Cependant, difficile de ne pas remarquer qu’un petit quelque chose a changé… En effet, certaines séquences sont en dessins animés ! Ce n’était pas le cas des six premiers épisodes de la série, c’est pourquoi ces séquences sont aussi surprenantes. Difficile aussi de ne pas se demander pourquoi elles sont là… simple décision artistique ou contrainte ? En effet, ce n’est pas un secret, The Get Down a connu bon nombre de problèmes de production. C’est aussi la série la plus chère du moment (oui, avec ses 11 épisodes la série est plus chère que Game of Thrones !). Les séquences animées sont pourtant réussies et même agréables, mais elles semblent là pour remplir quelques vides ou même parfois pour accélérer le rythme, voire le dépêcher. Bien que visuellement agréables, les séquences animées cassent un rythme établi au début de la saison. N’oublions pas que nous parlons ici d’une seule et même saison qu’il est donc difficile de voir comme un tout à cause de ce changement drastique de direction artistique.

  • Des relations humaines sincères

Si The Get Down est aussi réussie c’est notamment grâce aux relations humaines qu’elle a créées. Avec des personnages complexes, travaillés et différents, The Get Down a son lot en terme de diversité. D’abord, la plupart du casting est de couleur, mais elle met aussi en scène un personnage qui se découvre gay : Dizzie, interprété par Jaden Smith. Loin des clichés et de tout ce que nous pouvions imaginer, la relation entre Dizzie et Thor évolue, certes, mais reste presque spirituelle. C’est à force d’écriture et de bonne mise en scène que The Get Down a su créer une relation forte sans trop en montrer.
Les relations les plus fortes tournent tout de même surtout autour de Zeke, puisque sa relation avec Shaolin, aussi conflictuelle soit-elle reste un pilier pour la série. Les deux amis se considèrent comme des frères. Leur relation est encore plus exploitée dans ces derniers épisodes, autant dans le bon que dans le mauvais… C’est également le cas de la relation amoureuse qu’il entretient avec Mylene. Confronté à bien des épreuves, il est presque possible de les comparer aux amants maudits qu’étaient Roméo et Juliette.
La série met en scène des liens fort entre les personnages, des liens travaillés, réels, honnêtes qui sont prenants, touchants et qu’il est difficile de voir se défaire dans le dernier épisode.

 

Points positifs :
– Les performances musicales
– Les personnages et leurs acteurs
– L’ambiance générale de la série
– Les messages transmis au spectateur
– La mise en scène
– Les relations entre les personnages qui sont humaines et honnêtes

Points négatifs :
– Les passages en dessins animés qui semblent couvrir les vides

En conclusion, cette deuxième partie est dans la directe lignée des premiers épisodes et malgré un changement artistique étonnant, la série ne perd pas son charisme. Toujours aussi originale et juste, The Get Down est une véritable pépite qu’il faut à tout prix renouveler. Notre note : 4.75/5.

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