Supergirl : l’avis de la rédac’ sur la saison 2 !

Moins populaire que ses cousines Arrow et The Flash, Supergirl a toutefois réussi à s’imposer comme une série à part entière du Berlantiverse. Son transfert de CBS à The CW n’y est sans doute pas étranger mais celui-ci aura eu d’autres conséquences telles que des restrictions budgétaires et surtout l’absence d’un des piliers du show, Calista Flockhart. Alors qu’il était peu probable que la série survive sans la verve de Cat Grant, il se trouve que Supergirl a au contraire su trouver un juste équilibre. Voici notre avis sur la seconde saison du show.

*** Cet article contient des spoilers ! ***

 

  • Une héroïne désormais (trop) sûre d’elle 

En première saison, Kara (Melissa Benoist) était plutôt hésitante et faisait alors ses premiers pas en tant que super-héroïne. Désormais, la jeune femme est sûre d’elle et s’affirme, aussi bien auprès des autres personnages qu’auprès des téléspectateurs. En effet, les producteurs avaient annoncé que la saison 1 montrait le parcours de Kara pour devenir Supergirl, et la saison 2, le parcours de Supergirl pour devenir Kara. Ce à quoi l’héroïne elle-même fait écho dans l’épisode 15, Exodus, où Kara dit à Mon-El (Chris Wood) : « Supergirl is what i can do, Kara is who i am » (« Supergirl est ce que je peux faire, Kara est qui je suis » en français, ndlr). C’est ainsi que cette saison 2 passe par une introspection de l’héroïne et met l’accent sur sa vie de jeune femme « normale », à savoir : sa famille, son travail et ses relations amoureuses. On assiste donc à la recomposition de sa famille d’accueil, les Danvers, avec le retour de Jeremiah (Dean Cain), qui suscitera des désaccords avec sa sœur adoptive, Alex (Chyler Leigh). Côté professionnel, Kara apprend pas à pas le métier de reporter et fera parfois de mauvais choix mais au final, la jeune kryptonienne trouvera sa voie dans l’épisode 18, Ace Reporter. Quant à ses amours, elle s’autorise enfin à avoir une vie sentimentale, et après bien des épisodes d’hésitation, elle se mettra en couple avec le daxamite Mon-El.

On regrettera toutefois le comportement de Kara sur plusieurs points : la jeune femme se montre parfois agaçante voire méprisante, notamment dans l’épisode 16, Star-Crossed, et donne ainsi raison à Rhea (Teri Hatcher) lorsque celle-ci déclare que Kara se croit supérieure à elle et à son fils de par ses origines kryptoniennes. De plus, lorsque Mon-El la courtise, on en arrive à se demander ce qui la freine concrètement puisqu’elle admet ses sentiments envers lui. Or la réponse n’est probablement pas dans la psychologie du personnage mais s’avère davantage être un ressort scénaristique, pour créer le suspense autour du couple. Autre point négatif : les réactions puériles de Kara, que ce soit avec son compagnon (toujours dans l’épisode 16), avec sa sœur au sujet de la Saint-Valentin dans l’épisode 13, Mr. & Mrs. Mxyzptlk, ou avec Maggie dans l’épisode 19, Alex. Kara pense ainsi avoir toujours raison et se remet peu en question, se montrant désormais très (voire parfois trop) sûre d’elle. Espérons que les scénaristes rectifieront le tir en saison 3 pour coller davantage à la personnalité de l’héroïne. Attention également à ce que le personnage ne perde pas sa lumière comme Barry (Grant Gustin) dans The Flash, les protagonistes de l’Arrowverse devenant très souvent sombres ! Il ne faudrait pas que Kara suive leur exemple et ce, pour garder sa personnalité pétillante et ne pas ternir le show, qui a la particularité d’être le plus lumineux de tous.

 

  • Des personnages secondaires qui s’affirment… au point d’en éclipser l’héroïne ? 

Le show ne néglige pas les personnages secondaires, bien au contraire ! En effet, on peut même affirmer que l’un d’entre eux volerait presque la vedette à notre super-héroïne : Alex Danvers ! Il faut avouer qu’Alex est au centre de cette seconde saison, de par sa storyline sentimentale. Plus que sentimentale même, puisque c’est une réelle quête d’identité pour la protagoniste, jusqu’alors uniquement définie comme sœur de l’héroïne et agent du DEO. Saluons au passage la performance de Chyler Leigh, qui expose ainsi tout son talent d’interprète et dévoile toute une palette d’émotions auxquelles nous ne restons pas insensibles. L’actrice exprime également toute sa sensibilité et sa colère lors du retour du père d’Alex, Jeremiah, en qui la jeune femme ne cessera jamais de croire, n’hésitant pas à s’opposer à tous, y compris Kara et J’onn. Certains reprocheront à cette saison 2 d’accorder trop d’importance à Alex, celle-ci éclipsant parfois l’héroïne, or, il ne faut pas oublier que Kara est devenue Supergirl pour sauver sa sœur, sans qui elle ne se battrait pas. La relation sororale a toujours été au cœur de la série, Alex étant la plus grande force de Kara, comme l’atteste la fin de l’épisode 15, lors de la scène où Kara repousse ses limites physiques en retenant un vaisseau grâce au soutien de sa sœur. Le développement du personnage d’Alex semble donc tout à fait légitime et a été pensé de façon intelligente puisqu’Alex sert à nous rappeler que même sans super-pouvoirs, on peut être un héros. Aussi, contrairement à sa sœur, Alex est une héroïne à dimension humaine : forte et fragile à la fois, qui a sacrifié son bien-être personnel pour sa famille et qui trouve enfin le bonheur en se trouvant elle-même. Et c’est ainsi que dans Changing, l’épisode 6, elle fait ainsi son coming out puis se met officiellement en couple avec Maggie Sawyer (Floriana Lima) dans l’épisode 8, Medusa.

Mais Alex n’est pas le seul personnage exploré davantage en profondeur cette saison. J’onn J’onzz (David Harewood) a droit lui aussi à une sous-intrigue, liée à la White Martian M’gann M’orzz (Sharon Leal), dans la première partie de la saison, des épisodes 3 à 11. J’onn apprendra à pardonner et fera la paix avec sa haine des martiens blancs. Il est ainsi plaisant de la voir revenir dans l’épisode final, Nevertheless, She Persisted, ce qui laisse présager une storyline plus développée en saison 3. Du côté de CatCo, le personnage de James Olsen (Mehcad Brooks) veut à son tour lutter contre le crime, bien qu’il n’ait aucun super-pouvoir et devient « The Guardian » dans l’épisode 6. Il s’avère cependant davantage un fardeau pour Supergirl qu’un allié. Dans l’épisode 20, City of Lost Children, James prouve qu’on peut être un héros sans porter de costume, faisant écho au personnage d’Alex. Malheureusement, ce protagoniste n’apporte rien à l’intrigue. On sent que les scénaristes ne savent plus trop quoi en faire et lui donnent ce rôle de justicier par dépit pour lui donner une quelconque utilité… qu’il n’a pas. Mais surtout, l’évolution générale du personnage ne colle pas avec celui du Jimmy Olsen originel, qui n’est autre que le sidekick de Superman dans les comics. Seule sa bromance avec Winn Schott (Jeremy Jordan) suscite alors un peu d’intérêt, Winn à qui les scénaristes ont décidé cette année d’attribuer une petite-amie, en la personne d’une alien, Lyra (Tamzin Merchant). Et point positif par rapport à la saison 1 : il n’y a plus le triangle amoureux entre Kara, Winn et James ! 

Parmi les nouveaux venus cette saison, parlons des personnages de Mon-El et de Lena Luthor (Katie McGrath), présentés dès l’épisode 1, The Adventures of Supergirl. Le premier est un prince Daxamite, dernier survivant de son peuple (en apparence), et qui a pour fonction d’être l’intérêt amoureux de Kara. D’abord présenté comme un potentiel atout au DEO, Mon-El souffre au final du même traitement que Hook dans Once Upon a Time et ne devient en définitive QUE le petit-ami de Kara. Pas étonnant dans une série où le girl power est de mise mais plutôt dommage, car le personnage aurait pu davantage apporter sa touche fantaisiste au sein de l’équipe. De cette relation avec l’héroïne découleront des soucis familiaux lorsque ses parents (qui ont survécu) viendront le chercher pour le ramener avec eux dans leur vaisseau. Profondément bon, Mon-El ne pourra toutefois se résoudre à tuer sa mère, Rhea, mais assistera à sa mort dans le season finale. Son sort est toutefois laissé en suspens… Quant à Lena, elle présente un intérêt bien plus grand puisque, pendant toute la saison, on ne cesse de se demander de quel côté est réellement le personnage. L’épisode 12, Luthors, met clairement en scène sa complexité, notamment à la toute fin, dans un flashback la montrant enfant, lorsqu’elle se révèle en réalité bien plus douée aux échecs que son diabolique frère, Lex, ayant plusieurs coups d’avance sur lui. Désirant plus que tout sortir de l’ombre de sa famille, Lena marche cependant dans leurs pas, notamment dans l’épisode 6, Crossfire, quand elle dupe sa mère Lilian (Brenda Strong) pour la faire arrêter, ou malgré elle, lorsqu’elle aide Rhea à construire son portail intergalactique dans l’épisode 20. Notons que la figure maternelle (Lilian, Rhea) est un élément-clé dans l’écriture de ce protagoniste, en passe lui aussi d’éclipser parfois l’héroïne. Promue au rang de personnage régulier la saison prochaine, espérons que les scénaristes ne bâcleront pas le traitement de Lena en en faisant par exemple une Morgana bis (personnage de Merlin qu’interprétait l’actrice), à savoir une gentille qui devient méchante suite à diverses déceptions et trahisons…

 

  • La carte de la nostalgie parfaitement exploitée 

Les showrunners ont bien compris que la nostalgie était dans l’air du temps… Alors qu’il y a quelques années, il aurait été has been de ramener d’anciens acteurs des années 70/80/90 dans des séries actuelles, la mode est désormais aux cameos et guest stars ! Ainsi, depuis la saison 1, Dean Cain interprète Jeremiah, le père adoptif de Kara, et Helen Slater, sa mère adoptive, Eliza Danvers. Pour ceux qui ne les connaissent pas, Dean n’est autre que l’ancien interprète de Superman dans Lois & Clark: Les nouvelles aventures de Superman, série culte des années 90, et Helen incarnait Kara dans le film Supergirl de 1984. Dans l’épisode 14, Homecoming, Jeremiah fait son grand retour et son allégeance au DEO sera remise en question. Dans l’épisode suivant, c’est au tour de son ancienne partenaire Teri Hatcher (qui jouait Lois Lane dans le même show) de faire son apparition, aux côtés d’un autre acteur phare des années 90 : Kevin Sorbo, star de la série Hercule. Tous deux jouent les parents de Mon-El, mais Kevin ne restera que le temps de trois petits épisodes, alors que Teri incarnera l’une des méchantes de la saison contre qui Kara devra se battre dans le season finale. L‘autre ennemie de l’héroïne cette saison n’est autre qu’une ancienne collègue de Teri de Desperate Housewives : Brenda Strong (Mary Alice Young) qui prête ses traits à la redoutable Lilian Luthor, chef de CADMUS.

Vous suivez toujours ? Car ce n’est pas fini ! Les producteurs sont également partis chercher Lynda Carter, l’interprète de Wonder Woman dans la série éponyme entre 1975 et 1979. L’actrice incarne ici la Présidente des Etats-Unis, Olivia Marsdin, qui partagera d’ailleurs une scène mémorable avec Teri Hatcher et Calista Flockhart à bord d’Air Force One dans l’épisode 21, Resist. Autre clin d’œil aux anciennes séries des protagonistes : Darren Criss, qui a joué Blaine Anderson dans Glee aux côtés de Melissa Benoist et Grant Gustin, devient The Music Meister dans l’épisode 16, Star-Crossed. Il poussera même la chansonnette avec ses anciens collègues dans Duet, le crossover The Flash/Supergirl. Pour finir, on notera le joli clin d’oeil à Smallville à travers l’amitié que partagent Kara et Lena Luthor, qui n’est pas sans rappeler celle de Clark (Tom Welling) et Lex Luthor (Michael Rosenbaum).

 

  • Une mythologie en expansion

Dorénavant les intrigues de Supergirl ne se cantonnent plus à National City mais s’ouvrent à d’autres mondes et d’autres peuples, et c’est un excellent point car il ne faut pas oublier que Kara vient d’une autre planète ! Ainsi dans le double épisode d’ouverture arrive un transfuge temporaire de Metropolis : le très attendu Clark Kent/Superman, incarné par Tyler Hoechlin (Teen Wolf). Comme nous l’expliquions l’an dernier, c’est un réel bon point d’introduire enfin Superman dans le show. Véritable bouffée d’air frais, l’acteur a réussi à rendre crédible le personnage, tache peu évidente au vu des nombreuses adaptations du super-héros. Allié de Kara dans les deux premiers épisodes, Superman se révélera être son ennemi temporaire à la suite d’un twist (la kryptonite argentée) dans les deux derniers épisodes de la saison et Kara et Clark nous offriront un combat titanesque. La raison de ce combat relève de l’invasion des Daxamites, menée par Rhea, et donne une dimension épique à une série qui ne l’était pas pour le moment. La mythologie de Supergirl s’étend davantage également grâce aux points suivants : les personnages de M’gann, Lyra, et Mon-El et sa famille ; le voyage sur une autre planète dans l’épisode 9, Supergirl Lives, à travers un portail qui n’est pas sans rappeler la Porte des Etoiles de Stargate SG-1et dont un plus gros modèle sera construit par LuthorCorp dans l’épisode 20 pour permettre aux Daxamites d’envahir la Terre ; l’épisode 11, The Martian Chronicles qui marque le départ de M’gann et qui explore l’Histoire des Martiens, verts et blancs ; le bar alien et sa clientèle extraterrestre qui sert de décor régulier à cette saison 2 et qui fera office de QG au DEO dans l’avant-dernier épisode. Cette saison marque un tournant dans l’histoire de la série, qui prend dorénavant une dimension SF (science-fiction, ndlr), et qui s’autorise même un petit air d’Avengers dans le final, lui permettant de cultiver sa différence avec Arrow et The Flash. 

 

  • Un changement de chaîne non sans conséquence

Initialement diffusée sur CBS, le show a été transféré sur The CW pour sa saison 2, ce qui n’est pas sans conséquence. Premier point : la relocalisation (les tournages de CBS ayant lieu à Los Angeles et les séries de The CW étant toutes filmées à Vancouver, au Canada). Second point : les restrictions budgétaires (The CW étant une plus petite chaîne que CBS, elle a moins de budget par épisode que sa concurrente). Tout cela entraîne diverses répercussions. Tout d’abord, un nombre de décors limité : avez-vous remarqué que quantité de méchants cette saison débarquaient chez Kara ? Que la plupart des épisodes se déroulent majoritairement au DEO ? Ou qu’on voit désormais très peu Kara travailler chez CatCo ? De plus, les acteurs sont moins nombreux par épisode : Mehcad Brooks (James) en fait le plus souvent les frais, et David Harewood délaisse le personnage de J’onn dans l’épisode 21 pour laisser place à celui de Cyborg Superman, sans doute en raison du coût des effets spéciaux. Autre retombée : le départ de certains acteurs tels que Calista Flockhart (Cat Grant), qui vit à Los Angeles avec sa famille et qui ne souhaitait pas déménager au Canada 9 mois sur 12, Peter Facinelli (Maxwell Lord en saison 1, l’intérêt amoureux d’Alex) et Jenna Dewan Tatum (Lucy Lane). Cependant, ces absences ont été rapidement compensées grâce à l’arrivée de nouveaux personnages et de multiples sous-intrigues. On ne boude toutefois pas son plaisir de revoir Cat Grant dans les deux premiers et deux derniers épisodes de cette seconde saison ! Malheureusement, le choix de son remplaçant à la tête de CatCo, James Olsen, laisse à désirer, et ne découle pas d’une décision narrative réfléchie mais plutôt d’une facilité scénaristique qui n’amène pas grand chose à l’histoire.

Ce qui nous amène au troisième point : le fan serviceThe CW est une chaîne qui écoute beaucoup ses spectateurs et leur donne parfois ce qu’ils désirent, changeant ainsi leur scénario originel : le couple Oliver (Stephen Amell) / Felicity (Emily Bett Rickards) dans Arrow en résulte par exemple, tout comme dans The 100 avec le personnage de Jasper (Devon Bostick), très apprécié des fans, qui devait initialement se suicider à la fin de la saison 3 mais qui a finalement survécu, lui offrant malheureusement une storyline inintéressante cette année. Ainsi, dans Supergirl, le personnage de James Olsen ne se met finalement pas en couple avec Kara, les fans étant contre cette idylle en saison 1 et manifestant leur rejet du personnage en général interprété par Mehcad Brooks. Pour une fois, le fan service aura eu du bon puisque les acteurs manquaient cruellement d’alchimie et le personnage de James apportait peu à l’intrigue et à l’héroïne. Quatrième et dernier point : la connexion avec les autres shows de super-héros de The CW. Supergirl appartient désormais à l’Arrowverse, composé des shows Arrow, The Flash et DC’s Legends of Tomorrow, ce qui facilite les crossovers tels que celui en 4 parties de novembre 2016, débuté dans l’épisode 8 du show, Medusa, et le crossover musical avec The Flash débuté dans l’épisode 16, Star-Crossed. Pour conclure, le changement de chaîne n’aura en définitive pas pénalisé la série, bien au contraire, cela aura permis à certaines sous-intrigues de voir le jour (comme le coming out d’Alex par exemple, alors qu’on la prédisait en couple avec Maxwell Lord) et à intégrer pleinement le show à l’Arrowverse.

 

  • Une seconde saison engagée

Série sans prétention de prime abord, Supergirl se veut légère et divertissante. Mais cette seconde saison fait place à des propos bien plus profonds qu’en saison 1, et ce, à travers un sous-texte plus ou moins subtil, comme suivent. L’homosexualité d’Alex et sa quête d’identité. Une femme Présidente des Etats-Unis (et extra-terrestre de surcroît !). La colonisation d’un peuple (la Terre) par un autre (Daxam). Le couple mixte, issu de deux cultures différentes, que forment Kara et Mon-El, les planètes Krypton et Daxam étant réputées pour leur haine réciproque. Le racisme des White Martians envers les Green Martians : la « race blanche » se sent supérieure et extermine les martiens verts pour cette raison, ce qui n’est malheureusement pas sans rappeler la Shoah, génocide des juifs par la prétendue « race aryenne » (épisode 11, The Martian Chronicles). Le parallèle entre les aliens et les personnes de couleur dans l’épisode 20, City of Lost Children, et l’amalgame qui en découle : parce qu’ils ne sont pas de ce monde et/ou parce qu’ils sont noirs, ils sont censés être coupables, ce que James Olsen dénoncera et réfutera, preuve à l’appui, en les innocentant. La xénophobie de Lilian Luthor qui souhaite faire disparaître tous les aliens réfugiés de la Terre en les déportant ailleurs, faisant écho au Muslim Ban, le décret anti-immigration promu par Donald Trump (épisode 15, Exodus). Le discours de Cat Grant dans l’épisode 21, Resist, qui cible également la politique de Donald Trump : elle appelle les habitants de National City (donc, les américains) à « ne pas céder à la peur », et à résister face à « ceux qui pensent rendre au monde sa grandeur » mais qui « ne savent absolument rien sur les gens qui rendent le monde meilleur » (« make the world great again » en VO, reprenant le slogan « make America great again » scandé par Trump pendant sa campagne présidentielle, ndlr). En conclusion, la série met le point sur divers problèmes de société et n’hésite pas à s’engager, rendant cette seconde saison encore plus intéressante et profonde que la première.

 

  • En conclusion

Points positifs :
– l’intensité du jeu de Chyler Leigh
– l’engagement de cette seconde saison (cf. dernier paragraphe)
– l’arrivée de nouveaux personnages tels que Lena Luthor ou Superman
– un show qu’on pourrait renommer Supergirls vu le nombre de personnages féminins forts (Kara, Alex, Maggie, Cat, Lena)

Points négatifs :
– les grands discours niais empreints d’émotion (souvent pour raisonner quelqu’un)
– le personnage de Kara, parfois exaspérant et/ou condescendant

Note : 4/5. Une série en réel progrès, qui a su tirer des leçons de ses erreurs passées et qui étend enfin sa mythologie. Supergirl n’a rien à envier à ses cousines Arrow et The Flash et vole de ses propres ailes en asseyant une identité qui lui est propre. Vivement la saison 3 !

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1 commentaire

Kilian Rubner

le 10 octobre 2017 à 11h51

Personnellement je me serais bien passé du militantisme, quand je regarde une série, je regarde une série, je regarde pas un meeting.