Le 27 octobre dernier, la saison 2 de la série à « succès surprise » Stranger Things a été mise en ligne sur la plateforme de streaming Netflix. Après une première saison pour le moins spectaculaire, les attentes de la part des fans pour cette deuxième saison étaient immenses. Alors, comment s’en sont sortis Matt et Ross Duffer, les créateurs du show ? Verdict.
- Un rythme et une ambiance particuliers
La saison 2 de Stranger Things se déroule un an après les événements de la fin de la saison 1. Les habitants de Hawkins, particulièrement Dustin (Gaten Matarazzo), Lucas (Caleb McLaughlin), Mike (Finn Wolfhard) et bien sûr Will (Noah Schnapp), se remettent doucement de ces événements surnaturels. Alors que la menace semble plus ou moins écartée, on comprend rapidement qu’elle ne l’est pas tout à fait du côté de Will et que de plus grandes catastrophes risquent d’opérer dans la petite ville. L’équipe de Stranger Things avait clairement une énorme pression sur les épaules après le succès de la première saison, chose que nous avons pu beaucoup ressentir dans le début de la saison. Avec ses deux premiers épisodes au rythme peu soutenu, la série nous offre cette année une mise en place plus lente que ce à quoi nous nous attendions. C’est principalement autour de Will que nous nous attarderons alors, puisqu’il est le seul à toujours voir le Monde à l’Envers. Cependant, on comprend rapidement que ce rythme changera progressivement, nous amenant à une fin magistrale, comme le fut le season finale précédent. Avec l’accentuation de son aspect psychologique, Stranger Things prend le temps d’expliquer les choses et où en sont les personnages, notamment Eleven (Millie Bobby Brown), qui vit une storyline bien à l’écart des autres.
- Des alliances inattendues
Cette deuxième saison marque également la naissance d’une relation très forte que personne n’a vu venir, celle de Dustin et Steve (Joe Keery), dans l’épisode 6 (« The Spy »). Le côté très fraternel de celle-ci a su toucher de nombreux téléspectateurs et cet épisode est souvent cité comme le plus marquant de cette saison, et même de la série. Mais ce n’est pas tout, avec l’arrivée d’un nouveau personnage, le groupe de jeunes amis se retrouve divisé en deux. En effet, la jeune Max (Sadie Sink) viendra perturber les hormones des adolescents. Ainsi, alors que Mike et Will se focalisent d’avantage sur le Monde à l’Envers, Dustin et Lucas se chamaillent afin de conquérir le cœur de Max. Si ce triangle amoureux peut paraître de trop, gênant et inutile à l’intrigue, il n’est en rien dérangeant, nous avons affaire ici à de véritables pré-adolescents et leurs réactions sont tout à fait normales – si on oublie le Monde à l’Envers et ses dangers.
- Une storyline à l’écart
Retrouver tous les codes des productions des années 1980, marque de fabrique de la série qui nous avait tant plu dans la saison 1 a été un vrai plaisir. Les références sont toujours aussi nombreuses, importantes et plaisantes ; nous retiendrons d’ailleurs tout particulièrement les costumes d’Halloween des pré-adolescents. Malheureusement et malgré toutes ses qualités, la saison 2 de Stranger Things souffre tout de même d’un gros défaut. La storyline d’Eleven, en plus d’être longue à arriver et à se conclure, est plutôt mal exploitée. Le personnage ne retrouve ses amis que dans l’épisode 9 (« The Gate »), alors qu’il aurait finalement été préférable qu’elle les retrouve plus tôt. De plus, l’épisode 7 (« The Lost Sister ») est probablement le moins bon de la saison. Étant centré sur Eleven et sa transformation, il aurait pu être une réussite, mais son écriture brouillonne rend son visionnage longuet. Malgré ces défauts, il est clair qu’il s’agit d’un épisode pivot pour l’intrigue et qu’il était donc naturellement nécessaire… peut-être aurait-il dû être bien avant !
Cette deuxième saison aura donc dans l’ensemble été à la hauteur de nos espérances, malgré le bémol de la storyline d’Eleven, plutôt floue et déstructurée. Nous n’avons plus qu’à attendre l’année prochaine pour voir ce que nous réservera la saison 3 de Stranger Things ! Ma note : 4/5.