Stargate Origins : l’avis de la rédac’ sur la web-série !

Lancée le 15 février dernier sur la plateforme Stargate Command, la web-série Stargate Origins s’est achevée ce jeudi 8 mars par un dixième et ultime épisode de conclusion. Réalisé par Mercedes Bryce Morgan (Virtual Morality), ce prequel canon de la franchise Stargate nous embarquait plusieurs années avant la découverte de la Porte des Etoiles par le Docteur Jackson. Nous vous avions précédemment donné notre avis sur le pilote de la série, voici désormais notre critique de l’intégralité de la saison.

*** Attention, cet article contient des spoilers ***

 

  • Le plaisir de retrouver la mythologie Stargate

Il faut bien l’admettre : cela fait plaisir de retrouver l’univers de Stargate, 7 ans après la fin de Stargate Universe, le dernier volet de la franchise. L’idée de revoir la Porte des Etoiles, le personnage de Catherine Langford, et même les Goa’uld nous ravit. Nos yeux pétillent dès le début du pilote avec une bande-son au thème bien connu. Les bases sont posées, nous retrouvons la jeune Catherine (Ellie Gall) et son père (Connor Trinneer) tentant de percer le mystère de cet étrange artefact qu’est la Porte des Etoiles. L’arrivée des nazis déclenche l’action et nous voici embarqués à travers un nouveau voyage interplanétaire. Nous semblons avoir atterri sur Abydos, planète emblématique du film Stargate et de la série Stargate SG-1, fait qui sera confirmé un peu plus tard au fil des épisodes. Lors de la saison, seront évoqués de nombreux éléments de la franchise tels que le Naqahdah dont nous découvrirons même l’origine ; Râ, le premier ennemi Goa’uld de la Terre ; Kasuf (Daniel Rashid), leader du peuple abydossien ; l’existence d’un Harcesis (enfant de deux Goa’uld), le fils d’Aset (Salome Azizi), bien avant Shifu (Lane Gates) dans Stargate Sg-1, etc. Cependant, la web-série ne parlera qu’aux initiés et n’est pas destinée à tous les publics. En effet, seuls les fans de la mythologie Stargate y seront réceptifs et comprendront les références évoquées. 

 

  • Des erreurs de continuité ?

Force est de constater que malgré un bon départ, Stargate Origins semble rapidement commettre des erreurs de continuité. Oui, »semble » car comment un prequel canon de la franchise aurait-il pu être validé par la MGM s’il n’était pas fidèle à ce que l’on connaît déjà ? En effet, tout fan de Stargate qui se respecte sait que la Porte des Etoiles a été découverte APRÈS la Seconde Guerre Mondiale, et non pendant. De plus, Catherine Langford (Elizabeth Hoffman, pour la version plus âgée du personnage) n’a jamais effectué de voyage à travers la Porte avant Le Supplice de Tantale, l’épisode 10 de la saison 1 de Stargate SG-1 selon ses propres dires. Pis encore : c’est censé être Daniel Jackson (James Spader dans le film) qui découvre officiellement la fonction de la Porte des Etoiles, avant que l’on apprenne que le Dr Ernest Littlefield (Keene Curtis), assistant du Professeur Langford et futur fiancé de Catherine, n’aie passé la Porte en 1945. Or ici, il n’en est rien. Concernant les Allemands, comment peuvent-ils en savoir tant sur la Porte et être en possession d’un DHD ? Stargate Origins semble donc démystifier tout ce que l’on connait déjà… Cependant, on peut être tolérant car il faut se rappeler qu’il ne s’agit seulement que d’une web-serie. C’était sans compter sur le dénouement final, avec une résolution un peu trop facile du problème posé par toutes ces incohérences : les protagonistes clés, Catherine et son père, se font en effet effacer la mémoire par la Goa’uld Aset (Salome Azizi)… Un peu trop simple mais relativement efficace puisqu’ainsi les fans de la franchise ne crieront pas au scandale. Malheureusement, il y a bien d’autres bémols soulevés par ce prequel…

 

  • Une web-série qui souffre de son statut

Hélas, Stargate Origins souffre d’une réalisation et d’un jeu d’acteurs qui laissent à désirer. Que dire des accessoires propres aux Goa’uld qui nous sont familiers mais qui semblent ici être de simples jouets en plastique, des maquillages et accoutrements inédits des Goa’uld, des chorégraphies ennuyantes de combat, et surtout des effets spéciaux ? On peut alors imputer la faute au peu de budget prévu pour ces 10 épisodes car il ne faut pas oublier qu’il ne s’agit là que d’une web-série et non d’une vraie production audiovisuelle. Pourtant, il y a des lacunes qui n’incombent pas au format de la série. Tout au fil de la saison, nous ne comprenons pas où le show nous emmène et ce, en raison d’une absence d’intrigue… Certes, le pilote nous présentait le méchant -caricatural- de l’histoire, à savoir le nazi Wilhelm Brücke (Aylam Orian), mais une fois la porte franchie, beaucoup de bavardages peu crédibles entre lui et Aset, le tout traduit par un Professeur Langford coopératif. Or, les Goa’uld tels que nous les connaissons ne sont pas réputés pour leur sens de l’éloquence ni de la négociation et ne permettraient pas tant de zèle de la part des humains, qu’ils considèrent comme une race inférieure. Au final, il n’y a pas de réel enjeu ni de fil rouge, à part suivre les déboires sentimentaux de Catherine et son prétendant, le Capitaine James Beal (Philip Alexander), accompagné de Wasif (Shvan Aladdin) d’un côté et les déblatérations de Brücke face aux Goa’uld de l’autre. Parmi les incohérences, revenons sur le fait que Catherine ne comprenne pas un mot de ce que lui dit Kasuf lors de leur rencontre alors que quelques épisodes plus tard, elle est parfaitement bilingue dès que Wasif lui révèle que la langue parlée est de l’égyptien ancien (alors qu’il est lui-même égyptien et qu’il ne parle pas le langage…). En bref, les 10 minutes d’épisode passent bien trop vite au début de la saison mais paraissent soudainement longues une fois passé l’épisode 3. Fort heureusement, le dénouement final rattrape le niveau, entre l’arrivée de Râ, une trahison ou encore le sacrifice d’un des personnages principaux…

 

  • En conclusion

Points positifs :
– le plaisir de retrouver la franchise Stargate
– le dénouement

Points négatifs :
– la réalisation et le jeu des acteurs, trop bancaux
– le manque d’enjeux

Note : 2/5. Stargate Origins avait pourtant marqué un départ correct, mais malheureusement plus les épisodes avancent, moins l’on a envie de suivre les aventures de Catherine et son père, et ce, en raison d’une réalisation boiteuse, d’un jeu d’acteurs qui laisse à désirer, ainsi que d’une intrigue quasi-inexistante. Cependant, il ne faut pas perdre de vue qu’il ne s’agit que d’une web-série -avec un budget maigre donc. Pourtant, le rendu final est le suivant : la MGM voulait ressusciter Stargate mais avec ces 10 épisodes, elle risque de l’avoir tué aux yeux des fans de la première heure… Toutefois, grâce à la Stargate Initiative du 10 mars dernier, initiée par Joseph Mallozzi, est-il désormais possible d’espérer un réel retour de la franchise sur petit écran ? Si oui, Stargate Origins aura au moins servi à faire le buzz afin de relancer une saga culte pour de nombreux fans tout autour du monde…

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