Star Trek: Discovery : l’avis de la rédac’ sur la saison 1 !

Petite dernière de la lignée, Star Trek: Discovery nous avait vendu du rêve avant sa sortie pour finalement nous décevoir lors de la diffusion de son premier épisode, comme vous pourrez le constater en lisant notre review pilot. Discovery se place chronologiquement avant toutes les autres séries de l’univers Star Trek, de quoi initier les curieux qui n’ont jamais osé se lancer dans la série originale. Verdict de cette saison qui est partie du mauvais pied ?

  • Une écriture trop vague

Principal problème (et de taille) de Star Trek: Discovery, l’écriture de la série est pauvre, vide même. Le pilote nous plongeait dans une intrigue (mauvaise certes), qui finalement repart de zéro dès le deuxième épisode qui se place six mois plus tard. Les facilités scénaristiques sont nombreuses, et si l’univers de Star Trek a déjà usé de ce procédé dans le passé, il ne l’a jamais fait de manière aussi grotesque et répétitive. Star Trek: Discovery a déjà les défauts d’une série qui s’essouffle, les épisodes se ressemblent et ne sont jamais divertissants. Cette écriture qui manque de richesse a pour conséquence de freiner le rythme de la série. Les 15 épisodes sont longs, trop longs et nous sommes à peu près sûrs que moins de 10 épisodes auraient suffit à faire un travail plus efficace. Star Trek: Discovery se répète et perd du temps sur des détails qui désintéressent le spectateur qui fini par se perdre dans une intrigue qui reste vague.

Cependant, là où la nouvelle série Star Trek se trouve être impardonnable se trouve en l’essence même de la série. L’univers Star Trek, et ce depuis la série originale, nous dépeint un monde presque utopique qui est peu à peu devenu culte et iconique. Discovery nous raconte une histoire dans laquelle la guerre est omniprésente et ne colle absolument pas au modèle drastiquement différent auquel nous a habitué la franchise depuis plusieurs dizaines d’années. De plus, cette guerre est sur toutes les bouches mais jamais représentée. Aucune scène de bataille, il ne subsiste de cette guerre que des paroles, nouvelle preuve indéniable de l’écriture médiocre du show.

Tout l’aspect d’exploration et de découverte est mis au deuxième (ou troisième) plan, pour ne laisser la place qu’à une guerre invisible. Nous aurions pu prendre ce changement pour une prise de risque si l’écriture avait été un peu moins vague et plus précise. Malheureusement ce n’est pas le cas et les aventures que vivent les personnages de la série ne sont en rien palpitantes, et pourtant, l’idée du monde miroir avait un grand potentiel qui n’a pas tardé à être gâché par de nouvelles facilités scénaristique irritantes.

  • Des personnages qui suscitent difficilement de l’intérêt

Alors que les personnages centraux de la série sont l’équipage de l’USS Discovery, même après cette saison, certains nous semblent encore étrangers. La série ne s’attarde que sur certains personnages, les développant avec beaucoup de superficialité. Difficile de s’attacher à équipage, qui est mal écrit et mal exploité. Les liens qu’entretiennent ces derniers sont à leur image : creux et inintéressants. Nous pensons principalement au couple que forment Michael (Sonequa Martin-Green) et Ash (Shazad Latif) qui arrive comme un cheveu sur la soupe et qui ne nous procurera aucune réelle émotion. Le problème ne vient pas nécessairement des acteurs qui fournissent un travail correct, voire même plutôt bon en ce qui concerne Shazad Latif, mais vraiment de la direction artistique qui n’a pas su exploiter ses atouts de la bonne façon.

Il est dommage de constater que des personnages comme Statmets (Anthony Rapp), qui semble profond et intéressant, sont souvent mis de côté pour mettre en avant Michael qui reste finalement une héroïne sans réel charisme. Il en va de même pour celui de Lorca qui aura quand même son heure de gloire dans les derniers épisodes de la saison. Une fois encore, nous déplorons que l’exploitation du personnage soit bancale et tardive, principalement parce que nous savons que Jason Isaacs, son interprète, est capable de grandes choses.

  • Des efforts qui ne suffisent décidément pas

Star Trek: Discovery marque tout de même certains bons points. Par exemple, les costumes et maquillages, qui sont indiscutablement cruciaux dans un univers de science-fiction, marquent un sans-faute pour la série. En effet, classe et sobre, les costumes sont à l’image de ce que nous nous attendions. Les maquillages, eux, sont exceptionnels et un véritable régal à admirer. Sont également à mentionner certains décors, qui sont soignés et permettent à Discovery de se créer une esthétique propre qui donne une identité au show qui ne peut finalement que s’appuyer là dessus pour se mettre en avant.

Nous aurions apprécié que la réalisation se mette elle aussi en adéquation avec l’esthétique générale de la série, mais une fois encore, il semblerait que la production ait préféré jouer la carte du vide. La réalisation est pauvre et n’a aucun style et ce, tout au long de la saison. Sans scénario et réalisation digne de ce nom, les points positifs de Star Trek: Discovery ne sont pas de taille.

Pour conclure, Star Trek: Discovery s’est amélioré depuis son catastrophique premier épisode mais pas assez pour que l’on se passionne vraiment pour l’univers que nous savons pourtant riche. La série est frustrante et n’exploite pas son potentiel, préférant s’attarder sur des futilités qui nous perdent dans une intrigue qui ne nous intéresse pas. Notre note 1.5/5.

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