Review Pilot – Berlin Station : on continue ou pas ?

C’est ce dimanche 15 avril que 13ème RUE lancera la série américaine Berlin Station dès 20h55. Dix épisodes de 54 minutes composeront la première saison inédite de la série d’espionnage créée par Olen Steinhauer. Mettant en scène le travail des agents infiltrés, le show suit Daniel Miller (Richard Armitage), un envoyé de la CIA au bureau de Berlin (Berlin Station en VO, ndlr) pour découvrir qui se cache derrière le lanceur d’alerte « Thomas Shaw » qui révèle à la presse les activités les plus inavouables de l’agence en Allemagne… A la rédac’, nous avons vu le premier épisode en exclusivité. Alors, on continue ou pas ?

Aucune place au doute n’est permise dès les premières minutes : c’est un véritable thriller d’espionnage dans lequel nous nous retrouvons plongés. A mi-chemin entre Homeland et The Night Manager, la série trouve cependant sa propre identité en nous présentant un Berlin aux prises avec les relations entre les services secrets allemands et américains. A la fois sombre et moderne, aussi bien dans le traitement de son sujet que celui de ses protagonistes, Berlin Station nous emmène dans une intrigue complexe oscillant entre le mystérieux lanceur d’alerte Tomas Shaw, la taupe de la CIA à démasquer et un espion en bien mauvaise posture dès l’ouverture du pilote. Reste à savoir comment celui-ci parviendra à mener à bien sa mission…

Dans le rôle principal, on retrouve Richard Armitage, qui avait déjà fait ses armes en tant qu’espion dans MI-5 et qui est connu du grand public en raison de sa participation à la franchise Le Hobbit. L’acteur campe ici un Daniel Miller impeccable, dont le flegmatisme imposé par le métier d’espion semble cacher une profondeur sous-jacente. Face à lui, l’intriguant Hector DeJean, joué par Rhys Ifans (Snowden), retiendra particulièrement notre attention pour la suite des épisodes… A la tête de l’antenne allemande de la CIA : Steven Frost (Richard Jenkins, The Shape of Water), Robert Kirsch (Leland Orser, Il faut sauver le soldat Ryan) et Valerie Edwards (Michelle Forbes, True Blood). 

Parmi les bémols de ce pilote, on regrettera le manque d’action qui incombe à ce genre de série tant la mise en place paraît longuette. A l’exception d’une course poursuite en ouverture et d’une scène choc finale, l’épisode souffre de certaines longueurs. Un meilleur équilibre entre scènes d’action et scènes plus posées gagnerait à être exploité pour le reste de la saison. Mais n’oublions pas qu’il s’agit d’espionnage à l’état pur et que la vertu principale d’un espion est la patience. Ainsi peut-être s’agit-il d’un choix délibéré de narration. Autre part d’ombre que l’on dénote dans ce pilote : la difficulté rencontrée pour différencier les nombreux personnages présentés -notamment ceux ayant trait à la géopolitique internationale. Toutefois, nul doute que la suite de la série nous éclaircira davantage sur les intentions de chacun…

En conclusion, Berlin Station est un pur thriller d’espionnage qui nous plonge dans les dessous politisés de la CIA. Une écriture mature, des personnages torturés, un sujet habilement abordé… En bref, les amateurs du genre seront séduits ! La série sera diffusée pendant cinq semaines chaque dimanche dès ce 15 avril à 20h55 sur 13ème RUE, à raison de deux épisodes par soirée. 

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