Review pilot – The Son : on continue ou pas ?

Cela faisait un petit moment que le western ne s’était pas renouvelé à l’écran. La dernière série en date à s’être réapproprié le genre était Westworld. À présent, il est possible d’ajouter The Son à la liste.

The Son est adaptée du roman éponyme de Philipp Meyer ayant reçu le prix Pulitzer en 2014. Les deux premiers épisodes de la série ont été diffusés le 8 avril dernier sur la chaîne américaine AMC.

L’histoire se déroule dans le centre du Texas. L’épisode commence par un flashback d’une famille attaquée par des Indiens Comanche. Puis la narration change brutalement et conduit le spectateur en 1915 pour suivre les McCullough et plus spécifiquement deux hommes : Pete, interprété par Henry Garrett (Poldark), et son père Eli, incarné par Pierce Brosnan, connu notamment pour avoir revêtu le costume de James Bond de 1995 à 2002.

Le pilote, intitulé « First Son of Texas », met en avant le personnage interprété par Pierce Brosnan : c’est son anniversaire, une grande réception est organisée en son honneur. Le ton est donné, c’est l’histoire d’Eli McCullough et celle de sa famille qui nous est contée ici.

Le spectateur pourrait s’imaginer que le séduisant Pierce Brosnan, ici grand-père de famille, représente la figure traditionnelle de la sagesse, la voix de la raison, qui a l’expérience de la vie, du siècle dernier… Toutefois, tout du long, l’épisode nous fait réaliser que ce n’est pas le cas. C’est plutôt son fils aîné, Pete, qui semble être le plus raisonnable, pacifiste ainsi que le plus lucide face à l’appel séduisant de l’or noir et à la distinction entre le bien et le mal.

On s’attache à ces deux personnages tout en ayant conscience qu’on va détester le premier et aimer le second. Aussi, Eli McCullough est en décalage avec ses contemporains et le monde moderne. Il ne voit la vie que sous forme de violence et de conflit avec l’autre. Auparavant, au XIXème siècle les ennemis étaient les Indiens. Dorénavant, au XXème siècle, ce sont les Mexicains.

On retrouve également les codes du western américain avec l’avenue principale d’une ville où se trouve le saloon, la présence du shérif, les costumes, l’alcool, les Indiens… Cependant, ces codes sont réinterprétés pour en faire un western un peu plus moderne. Par exemple, les Mexicains sont les nouveaux Indiens ou encore le pétrole est le nouvel or vers lequel on se rue.

La série nous montre également une facette de l’histoire des États-Unis et des Américains, et plus particulièrement les valeurs américaines associées à la notion de propriété de la terre et les relations familiales traditionnelles (la transmission de père en fils, le lien fraternel…).

Néanmoins, The Son est une série assez violente figurant des scènes d’exécution, du sang, des cadavres… Plusieurs scènes peuvent être un peu difficiles à regarder pour un spectateur sensible.

En bref à la rédac’ nous sommes suffisamment intrigués pour continuer de voir où cette série va nous mener, mais pour le plaisir de revoir Pierce Brosnan (même âgé) sur le petit écran, c’est un sacrifice que nous sommes amplement prêts à faire.

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