Review Pilot – The Good Fight : on continue ou pas ?

Le 19 Février dernier, la plateforme de VOD de CBS lançait The Good Fight, le spin-off de The Good Wife, désormais orphelin de son héroïne Alicia Florrick (Julianna Margulies). A l’image de Better Call Saul par rapport à Breaking Bad, l’objectif de la série sera donc de parvenir à exister sans son atout principal (le héros de la série), et d’arriver à captiver tout autant, tout en essayant de s’en démarquer afin d’avoir sa propre identité.

The Good Fight est avant tout une série résolument féministe et progressiste, comme l’était déjà The Good Wife. En effet, la série s’ouvre avec un premier plan montrant Diane Lockhart (Christine Baranski) stupéfaite devant la prestation de serment de Donald Trump. Rappelons d’ailleurs que cette scène a dû être réécrite a posteriori, les showrunners ayant anticipé la victoire d’Hillary Clinton, ils avaient prévu de mettre en scène une femme comme Présidente des Etats-Unis. De plus, après avoir mis en scène un personnage principal féminin fort, ce sont désormais trois femmes qui se partagent l’affiche : Christine Baranski, Cush Jumbo et Rose Leslie, petite nouvelle par rapport à la série d’origine. The Good Fight prend notamment le parti pris d’introduire trois femmes radicalement différentes et très peu conventionnelles : une femme d’age mûr, une lesbienne, et une afro-américaine indépendante et sans enfants. Là encore, les shworunners se montrent audacieux.

La principale difficulté était de savoir si la série pourra exister malgré l’absence de Julianna Margulies, et en tant que spin-off de la série originelle : la réponse serait pour l’instant positive. Effectivement, la série se déroule dans un cadre postérieur et indépendant par rapport à cette dernière et (ré)introduit habilement les personnages, nouveaux comme anciens. Enfin, l’intrigue des premiers épisodes et la solidité d’écriture, tant des personnages que du scénario, laisse présager que la série n’aura aucun mal à exister par elle-même.

Formellement, The Good Fight reprend les codes de sa grande sœur, et l’ambiance et sensiblement la même, à ce détail près qu’elle se dote d’un vrai générique. La bande originale rappelle également beaucoup celle de The Good Wife.

Ceci étant dit, on peut s’attendre à ce que The Good Fight parvienne à s’imposer comme une série posant un regard (peut-être nouveau) sur les problématique politiques, raciales et sociales (féministes) de notre époque et de l’ère Trump.

L’absence de (la formidable) Julianna Margulies, devrait finalement permettre à  The Good Fight, tout en gardant l’esprit de The Good Wife, d’approfondir davantage ces problématiques à travers trois personnages féminins forts en caractère et de définir sa propre identité.

Notre avis : The Good Fight s’impose d’emblée comme une excellente série judiciaire, digne héritière de The Good Wife, dont elle devrait parvenir à s’affranchir. Le casting est une fois encore fantastique. 4,5/5

Voici le synopsis de The Good Fight :

Au terme d’une carrière bien remplie, Diane Lockhart (Christine Baranski) s’apprête à quitter le cabinet qu’elle a fondé pour se retirer dans le Sud de la France. Lors de ses derniers jours d’exercice, elle accueille sa filleule Maia (Rose Leslie), jeune avocate débutante. Mais les projets des deux femmes sont bouleversés lorsqu’éclate un scandale financier, apparemment orchestré par le père de Maia. Ruinée, Diane doit renoncer à sa retraite ; lorsque ses anciens associés refusent de la laisser reprendre son poste, elle n’a d’autre choix que de rejoindre un important cabinet dont les membres sont en majorité afro-américains, au sein duquel la rejoint bientôt Maia, renvoyée suite au scandale.

 

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