Review Pilot – Skam (France) : on continue ou pas ?

Nous vous avions parlé de l’adaptation française de la série norvégienne Skam, et aujourd’hui c’est officiel, le premier épisode a été diffusé sur France tv. Pour ceux qui ne connaissent pas encore la série, Skam (France) nous permet de suivre l’histoire d’un groupe d’adolescents qui vient de rentrer au lycée et devra faire face aux petits tracas que génèrent cette période de la vie. Le principe est simple : être au plus proche de la réalité en représentant avec le plus de justesse possible les adolescents de notre société. La version française se voulait tout aussi authentique en s’adaptant à notre culture. Pari réussi ?

Tout d’abord, une chose saute aux yeux : la production a pris le parti de choisir des acteurs jeunes, qui débutent dans le milieu et ont encore beaucoup à apprendre. Qui mieux que les plus jeunes pour transmettre des messages au plus jeunes ? Si d’un point de vue purement technique le casting est critiquable, impossible de passer à côté de l’aspect profond de Skam qui est primordial. Le message sera transmis de la meilleure des façons.

Une chose que l’on ne peut pas reprocher à Skam (France) est son adaptation du scénario original. Il s’agit tout bonnement d’une traduction quasi parfaite de la version norvégienne. Bien sûr, quelques différences se sont glissés dans le décors, mais les similitudes sont plus que nombreuses, jusqu’à la mise en scène de certaines séquences. Nous pensons fortement à celle qui ouvre la série avec le monologue de Yann et la scène qui lui fait suite. Nous espérons que, sans dénaturer l’œuvre originale, Skam (France) saura se détacher un peu des sentiers battus car nous pensons franchement qu’elle en a le potentiel.

Avec seulement 20 minutes d’épisode, difficile d’avoir une idée claire de la direction que prendra Skam (France), mais certains détails de ce pilot restent de bonnes surprises. Par exemple, le concert mentionné dans l’épisode français concerne celui de Big Flo & Oli, groupe de rap français très populaire auprès des adolescents actuellement. C’est typiquement le genre de détail qui nous plaisait déjà dans la version original de Skam, ceux-là même qui nous plongeait totalement dans cette histoire rendue alors crédible.

Finalement, ce que l’on déplore surtout dans Skam (France), c’est cette manie qu’a la série à lisser toute ses mises en scènes. C’est surtout le cas dans la séquence de la soirée à la fin de l’épisode. Visiblement bruyante et très fréquentée, à aucun moment Emma ne semble avoir des difficultés pour s’adresser aux autres personnages. Difficile d’imaginer qu’elle n’a pas besoin de crier ou au moins de se rapprocher de son interlocuteur. Le son de la musique baisse lorsque les personnages prennent la parole, et si c’est un procédé souvent utilisé au cinéma et à la télévision, il n’en reste pas moins très mal effectué et utilisé dans ce cas en particulier. C’est au point que nous sortons totalement de l’ambiance de la soirée et par procuration de l’intrigue. A force de vouloir donner une image lisse à sa série, Skam (France) se rend moins crédible, moins vraie, moins authentique. Il s’agit pourtant de l’essence même de ce que nous attendons dans la série.

Pour conclure, nous allons continuer Skam (France), ne serait-ce que pour les messages qu’elle est capable de transmettre. Le premier épisode n’est pas ce qu’il y a de plus palpitant mais c’était déjà le cas dans la version originale. Nous espérons donc que Skam (France) s’améliorera au fur et à mesure, principalement en ce qui concerne ses aspects techniques.

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