C’est la nouvelle mini-série HBO, Sharp Objects nous raconte l’histoire de Camille (Amy Adams), une journaliste qui a fuit Wind Gap, sa petite ville natale, après que cette dernière a été la scène de plusieurs de ses traumatismes. Lorsque deux petites filles sont brutalement tuées, son rédacteur en chef la pousse à y retourner malgré ses réticences. Elle devra faire face à une enquête macabre, mais aussi combattre ses propres démons…
La série a commencé le 8 juillet dernier sur HBO aux États-Unis et dès le lendemain sur OCS en France. Que vaut le nouveau show réalisé par Jean-Marc Vallée, l’homme à qui nous devons déjà l’excellente Big Little Lies ?
Attention, la série et la critique suivante traitent de sujets difficiles comme la dépression, l’alcoolisme et la mutilation. Âmes sensibles s’abstenir.
Ce premier épisode nous plonge déjà dans une ambiance à la fois sombre, oppressante et fascinante. Avant même notre arrivée à Wind Gap, nous sentons que Camille tente difficilement de cacher un lourd passé qui est finalement loin d’être derrière elle. Visiblement dépressive, elle est également alcoolique comme en témoigne ses nombreuses bouteilles de vodka tout au long de l’épisode. Pourquoi ? Quelles horreurs a pu vivre cette femme à qui tout semble réussir ? Sharp Objects tourne autour d’un personnage brillamment écrit. Peu importe ce que nous inspire Camille, elle n’en reste pas moins un personnage intéressant qui semble avoir une histoire dramatique à raconter aux spectateurs. Le pilot nous en dévoile déjà une partie grâce aux flashbacks de Camille lors de son arrivée à Wind Gap. Nous sommes alors témoins d’une enfance sombre, qui aura marqué la jeune femme aussi bien mentalement que physiquement… En effet, la dernière séquence de l’épisode découvre le corps de Camille, entièrement mutilé par cette dernière au cours des dernières années. Rares sont les œuvres qui abordent le thème de la mutilation aussi frontalement. D’ailleurs, HBO a pris soin d’ajouter un panneau afin de prévenir les âmes sensibles. Sharps Objects traite la dépression sous sa forme la plus destructrice et cela, sans tabou, du moins dans ce premier épisode.
Techniquement parlant, Sharp Objects fait honneur à tout ce qu’elle pouvait prétendre. Amy Adams est déjà époustouflante tant son jeu est juste, touchant, troublant. De plus, la réalisation de Jean-Marc Vallée est, sans surprise, impeccable. Originale, ingénieuse, travaillée, la réalisation de cet épisode est ambitieuse et réussie. Elle sublime avec brio un scénario sombre et complexe. Difficile de se rappeler que nous ne sommes pas au cinéma mais bien dans notre salon tant la mise en scène est travaillée dans Sharp Objects.
Pour conclure, nous allons bien sûr continuer Sharp Objects qui est une série intrigante et qui prouve dès son pilot qu’elle maîtrise pleinement son scénario ainsi que sa réalisation. Nous avons hâte d’en voir plus et d’en savoir plus concernant Wind Gap et Camille… Pour suivre la série 24H après les États-Unis, rendez-vous sur OCS !