Review Pilot – Disappearance : on continue ou pas ?

Comme nous vous l’annoncions dans un précédent article, la chaîne française 13ème RUE a lancé la mini-série canadienne Disappearance ce dimanche 4 février à 20h55. Nous avons attentivement suivi le premier épisode de ce thriller réalisé par Peter Stebbings (Bates Motel). Voici notre avis sur ce pilote.

L’histoire. Comme son titre l’indique, la série est basée sur une disparition, celle du jeune Anthony Sullivan (Michael Riendeau). Ses parents fraîchement divorcés, Helen (Camille Sullivan) et Luke (Aden Young), ainsi que son grand-père Henry (Peter Coyote) et sa tante Cathy (Joanne Kelly) seront désemparés face à cette triste nouvelle et bien que la police ait suspendu l’enquête faute de preuves, tous quatre continueront leur propre investigation jusqu’au jour où, deux ans plus tard, de nouveaux éléments apparaîtront… 

Notre avis. Ayant un concept loin d’être inédit, le pilote de Disappearance arrive toutefois à se distinguer des autres thrillers classiques ayant pour thème la disparition d’enfants. Pourquoi ? Car la disparition annoncée n’arrive qu’au bout de 30 minutes d’épisode ! Il s’agit là d’un choix scénaristique évident qui nous laisse le temps de nous attacher aux personnages et ce, afin de créer le plus de drama possible lorsque le pire arrivera. Il y a donc une montée du suspense et de l’appréhension -voire de l’angoisse- chez le téléspectateur pendant les deux premiers tiers de l’épisode car on s’attend bien évidemment à ce que le petit garçon se fasse enlever. Toutefois nous sommes dans l’empathie et souhaitons qu’il assiste à sa fête d’anniversaire. Lorsque l’inévitable se produit, nous sommes alors confrontés à sa disparition de la même façon que sa famille. Cette sorte d’ascenseur émotionnel a été bien pensé car l’affect prend le dessus et nous plonge dans l’intrigue d’emblée.

L’aspect polar n’est pas négligé pour autant puisque plusieurs indices sur cette disparition sont parsemés tout le long de l’épisode comme par exemple lorsqu’Anthony va prendre des photos dans la maison d’une mystérieuse personne dont on ne connaît pas l’identité, ou encore avec les flashbacks sur le passé du grand-père qui auront sans doute leur importance pour la suite de l’histoire, car le secret de famille que cache Henry n’a pas l’air d’être connu de ses membres… On commence alors à faire des hypothèses et à supposer qu’Anthony a vu quelque chose qu’il n’aurait pas dû lors de sa petite enquête pour son exposé de classe et que c’est ce qui lui a coûté son enlèvement. Autre élément troublant : la maîtresse d’école du petit garçon a reçu un SMS du père d’Anthony quelques heures avant la disparition de l’enfant alors que rien ne laisse présager que les deux protagonistes sont proches… La réalisation est bien travaillée et nous offre quelques jolis plans du paysage canadien. De plus, l’ambiance est instaurée grâce à l’atmosphère unique qui en ressort. Mention spéciale au générique d’ouverture également !

Verdict. Le pilote de Disappearance est bien amené. Avec un contexte familial mis en place d’office (le divorce des parents, le grand-père veuf, la tante sympa), une sorte de normalité se dégage de l’épisode pour que les téléspectateurs s’identifient et s’attachent aux personnages afin d’être totalement plongés dans l’ambiance dépeinte de ce thriller. Le pilote permet de poser correctement les bases et montre qu’un tel drame peut arriver à tout le monde alors qu’on ne s’y attend pas et qu’il n’y a pas de raison particulière. Disappearance prend donc le contre-pied des autres séries policières classiques sur le même thème en se concentrant davantage sur les développements psychologiques des personnages. De plus, avec une scène finale qui nous montre le désarroi de la famille, qui lance l’enquête et qui nous laisse en apnée sur la suite des événements, nous n’avons qu’une envie : enchaîner avec les épisodes suivants afin de connaître le fin mot de l’histoire ! En bref : on continue !

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