Review Pilot – Creepshow : on continue ou pas ?

Diffusé pour la première fois en 1982, le film Creepshow était le résultat de la rencontre entre deux maîtres de l’horreur : Stephen King en tant que scénariste et George A. Romero à la réalisation. Le succès de cette œuvre avait permis la naissance d’une franchise qui donnera par la suite d’autres films ainsi que des comics books, mais qui inspirera également des séries cultes comme Fais-moi peur !. Enfin, depuis le 26 septembre dernier, il est désormais possible de visionner la nouvelle série d’anthologie horrifique Creepshow grâce au réalisateur de The Walking Dead, Greg Nicotero. Il avait été d’ailleurs chargé des effets spéciaux dans le deuxième film datant de 1987. Aujourd’hui c’est avec AMC et sa plateforme de streaming Shudder qu’il permet de découvrir ou re-découvrir cet univers horrifique et décalé. Les épisodes sont pour l’occasion divisés en deux sketchs, chacun étant inspiré d’un roman ( avec des auteurs comme Joe Hill) ou d’autres intrigues imaginaires basées sur les histoires originales de Paul Dini ou encore Stephen Langford.

Le premier épisode de la série se présente d’ailleurs comme une adaptation de la nouvelle de Stephen King Matière Grise et celle de Josh Malerman, The house of the Head, qui sont globalement très éloignées l’une de l’autre. Même si les deux histoires sont vraiment réalisées dans un style très années 1950, rappelant par ailleurs l’atmosphère des comics rétro, elles différent non seulement sur le thème mais également sur la méthode.

La première se penche sur une métaphore du lien père-fils, illustré par un monstre baveux. On y retrouve le gore, avec un jeu visuel sur l’organique et la matière, gluante évidemment. De quoi en écœurer plus d’un, même si cela rappelle encore une fois l’esthétique particulier de l’horreur vintage. La seconde quant à elle traite des peurs profondes de l’enfance, ce qui explique son suspens plus soutenu, plus long, qui met la tension dans l’invisible et l’attente, dont la mise en abyme finale rend le scénario d’autant plus inquiétant et captivant. Les deux histoires se terminent sur une morale, au bout d’une vingtaine de minutes, un format agréable et fluide, et contiennent tous les deux une bonne touche de glauque et d’humour noir dosée minutieusement. Le tout est ponctué évidemment de références plus ou moins subtiles aux autres œuvres cultes du monde de l’horreur et de l’œuvre de Stephen King.

Dès le premier épisode on saisit donc que la série sera notamment destinée à la nostalgie du style rétro et des pionniers de l’horreur, adapté tout de même à l’époque moderne, même si il est évident que Creepshow apparaît comme totalement en décalage avec la mode du jumpscare et autres Insidious. On décide de continuer la série par curiosité et attirance pour l’originalité et l’aspect vintage !

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