Review Pilot – Britannia : on continue ou pas ?

La toute nouvelle série de SkyAtlantic vient de commencer sa diffusion : Britannia, une création signée Jez Butterworth, un dramaturge qui s’essaye pour la première fois à la télévision. Nous sommes en l’an 43 après J.C. et allons vivre l’invasion de ce qui va devenir la Grande-Bretagne. Près d’un siècle après une première tentative, l’armée impériale romaine retourne écraser la Britannia, un territoire mystérieux habité par des guerriers et des druides. Mélange de fantastique et de légendes celtes, la production a débuté en 2016 et cette première saison compte 10 épisodes. On a vu le pilot, on vous en parle !

Quand l’épisode commence, nous rencontrons les deux camps qui vont s’affronter : les romains et les celtes. Les premiers sont clairement identifiés comme les méchants de l’histoire, comme des êtres violents guidés par le général Aulus Clautius (David Morrissey), un homme présenté comme destructeur, au sang froid, prêt à tout pour atteindre son but et prendre le pouvoir sur Britannia. Les seconds ont droit à une introduction beaucoup plus longue et plus intéressante pour les téléspectateurs : à travers un voyage dans des paysages magnifiques, nous découvrons un peuple proche de la nature, au mode de vie simple et assez poétique. Les druides, de leur côté, vivent isolés, s’adonnent à des rituels assez inquiétants.
À la veille du solstice d’hiver, les jeunes filles se préparent à vivre une cérémonie qui les fera officiellement passer à l’âge adulte et à devenir de vraies femmes, elles changeront de nom et gagneront une nouvelle identité. Les celtes ont un univers riche qui sera probablement exploité tout au long de la série : des croyances qui leur sont propres, composées de rituels et de cérémonies, de symboles et de messages. Un univers qui s’avère passionnant.

Locerly Cross, ce peuple qui vivait pourtant globalement dans le calme et l’harmonie, est massacré par les romains en pleine cérémonie du solstice. Nous découvrons alors un autre aspect de la série : Britannia est déjà déchirée par une autre guerre qui fait rage depuis des décennies, les romains ne font qu’apporter un conflit supplémentaire. En effet, deux tribus s’affrontent depuis toujours : les Cantii et les Regni. Alors qu’une alliance est envisagée, la reine Anteda y renonce et le mariage termine dans un véritable bain de sang. Les deux tribus se déchirent mais découvrent rapidement que leurs terres sont envahies par des étrangers. Les Cantii et les Regni uniront-ils leurs forces face à leur ennemi commun ?

Ce premier épisode est une vraie réussite du point de vue visuel. C’est un véritable plaisir à regarder : des paysages fabuleux, des effets spéciaux qui ne sont pas exceptionnels mais qui restent tout à fait acceptables et qui sont utilisés avec parcimonie, des acteurs talentueux (quel plaisir de retrouver des acteurs talentueux comme David Morrissey, Kelly Reilly, Stanley Weber, Mackenzie Crook, Zoë Wanamaker…), un aspect brumeux utilisé pour ajouter une atmosphère mystérieuse… La série s’offre une esthétique qui n’est pas sans rappeler les séries historiques comme Black Sails, Vikings ou encore Spartacus. Cette mise en scène est accompagnée d’une musique qui colle parfaitement à l’ambiance et au sujet abordé, ce qui permet de donner une réelle identité à Britannia.

Concernant la mise en place, nous avons droit à un premier épisode d’une heure qui ne nous laisse pas le temps de nous ennuyer. Nous y découvrons une flopée de personnages tous plus différents les uns que les autres, chacun avec leurs croyances, idées et désirs. Des intrigues secondaires commencent d’ailleurs déjà à s’installer, laissant présager des frustrations, manipulations et trahisons à venir. Les spectateurs sont invités à s’attacher au peuple celte grâce à la présentation qui leur est accordée : un véritable contraste s’installe entre eux et les romains. La première scène très sombre avec le général Aulus Plautius, est opposée aux paysages lumineux dans lesquels vivent les celtes. La série offre également dès la première partie de l’épisode un message assez féministe grâce à une conversation entre Islene (Callie Cooke) et Cait (Eleanor Worthington-Cox). Un message que l’on espère voir perdurer tout au long de la série grâce à des personnages féminins forts.

Conclusion : vous l’aurez sans doute compris, ce premier épisode est très convaincant, avec une véritable identité visuelle qui se démarque dès les premières scènes, un scénario qui est rapidement prenant et qui donne envie d’en découvrir plus et de suivre les personnages dans cette aventure ! On continue !

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