Review Pilot – American Gods : on continue ou pas ?

C’est le weekend dernier qu’a été lancée la très attendue série American Gods sur la chaîne Starz. Le show a fait beaucoup parlé de lui ces derniers mois et a bénéficié d’une campagne promotionnelle exceptionnelle. Mais que vaut vraiment cette série ? Voici notre avis sur le pilote.

Après visionnage, une seule chose nous vient à l’esprit : mais quel est cet ovni télévisuel ?! Eh bien il s’agit d’une série adaptée du roman fantastique de Neil Gaiman et créée par Bryan Fuller (Hannibal, Pushing Daisies, Dead Like Me). Tout s’explique (ou presque) lorsqu’on connait le style de Bryan Fuller. Et pourtant, ceux n’ayant pas lu le livre auront beaucoup de mal à comprendre ce premier épisode, tant les genres abondent et diffèrent. Pour les autres, il s’agira d’une adaptation parfaitement réussie, fidèle au roman. Une chose est sûre : ce pilote nous en met plein la vue ! En effet, l’esthétique du show est très travaillée et a dû être longuement réfléchie tant elle semble nécessaire à l’essence de la série.

Et ça raconte quoi ? Un ex-détenu, Shadow Moon, -très justement interprété par Ricky Whittle (The 100)- est prématurément libéré de prison suite au décès de son épouse Laura (Emily Browning, vue dans Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire). Se rendant aux funérailles de sa femme, il fera la connaissance d’un homme mystérieux se faisant appeler Mr Wednesday (Ian McShane, aperçu dans Game of Thrones) qui lui propose un travail. Il plongera alors dans un monde qui le dépasse, entre sa rencontre avec le (très grand) leprechaun Mad Sweeney (Pablo Schreiber) ou celle avec le « Technical Boy » (Bruce Langley) dont on apprendra l’identité plus tard. Il découvrira également que son épouse n’était pas celle qu’il pensait être…

En tant que téléspectateurs, nous ne pouvons être que déstabilisés (dans le bon ou dans le mauvais sens du terme) par le visuel du show. Empruntant des codes à différents genres, nous avons l’impression de regarder divers séries combinées en une, telles que Vikings (pour la scène d’ouverture), Prison Break (lorsque l’on voit le quotidien de Shadow Moon au début), ou encore un mélange de Black Mirror et Legion (pour l’avant-dernière scène). Certains plans nous évoquent même la folie sanglante d’un Quentin Tarantino ! Le risque étant que le show ne trouve pas sa propre identité… à moins que ce ne soit sa marque de fabrique spécifique, ce qu’il faudra donc attendre de voir dans les prochains épisodes.

En conclusion, American Gods est une série osée, à la réalisation exceptionnelle, aux effets spéciaux soignés et à l’ambiance parfois psychédélique, mais qui s’inscrit dans son temps et dont la bande-son complétement décalée (à l’instar du morceau de Santana lors du combat de sabres dans Kill Bill: Volume I) apporte une touche d’originalité à un show qui s’annonce déjà comme unique en son genre. De plus, le générique reflète parfaitement l’atmosphère de la série. Toutefois, attendez-vous à de la violence, du sexe et du langage cru ! Et si tout cela ne vous effraie pas, rendez-vous devant l’épisode 2 !

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