Review Pilot – A Very English Scandal : on continue ou pas ?

A Very English Scandal est une nouvelle mini-série britannique en trois épisodes diffusée sur la BBC One et signée Russel T. Davies (Doctor Who, Torchwood). Elle réunit Hugh Grant et Ben Whishaw dans les rôles principaux et s’inspire d’une histoire vraie : celle de l’homme politique des années 1960, Jeremy Thorpe, leader du parti libéral, menacé par son ancien amant Norman Josiffe de révéler leur liaison… En effet, l’homosexualité est tabou, illégale, et encore plus dangereuse pour un homme politique !
On a vu le premier épisode, on vous en parle !

Adaptée du livre de John Preston du même nom, la mini-série A Very English Scandal de Russell T. Davies s’attaque à une affaire qui a secoué tout le Royaume-Uni pendant les années 1960.
L’épisode débute par la présentation de Jeremy Thorpe, homme d’affaires et politicien ambitieux, bien décidé à grimper les échelons avec l’aide de ses collègues. Il cache cependant un petit secret : son homosexualité, encore un sujet tabou en Angleterre. Mais ce secret est menacé quand son ancien amant Norman Josiffe, qu’il a rencontré quatre ans auparavant, lui envoie une lettre de 17 pages, que reçoit la mère de Jeremy, dans laquelle il exprime clairement leur relation homosexuelle. C’est un an après leur rencontre que leur relation a débuté, quand Norman s’est rendu à Londres, comme il l’avait promis à Jeremy. C’est à l’aide de retour dans le passé, quand Jeremy raconte son histoire à l’un de ses amis, Peter Bessell (incarné par Alex Jennings), que l’épisode nous fait découvrir ces scènes : la rencontre entre les deux hommes, leur relation et son évolution assez catastrophique. Un jeu de séduction s’installe dès le début entre les deux hommes, surtout de la part de Jeremy qui sait jouer de ses charmes et de sa position. Quand Norman ne laisse vraiment pas Jeremy reprendre le cours de sa vie, malgré les années qui se sont écoulées, ce dernier prend une décision radicale : il va devoir le tuer s’il veut enfin avoir la paix. Et là, la série va prendre un tout autre tournant.

Le grand atout de cette mini-série sera sans conteste ses acteurs principaux : affronter Hugh Grant, que l’on connaît principalement pour ses comédies romantiques comme Coup de Foudre à Notting Hill, Quatre mariages et un enterrement ou encore Love Actually, et Ben Whishaw, moins connu du grand public mais qui se fait une place dans le monde du cinéma et de la télévision avec des rôles réfléchis et intelligents comme dans The Hour ou comme dans le film Bright Star où il incarnait le poète John Keats, cela relève presque du génie. Hugh Grant se révèle excellent dans ce double rôle de victime/prédateur. Ben Whishaw, quant à lui, incarne très bien la petite victime apeurée qui décide de se rebeller.
Les deux acteurs incarnent leurs personnages à la perfection et se lancent dans un affrontement et une opposition qui tourne presque à la caricature, où les rôles viennent presque à s’inverser, ajoutant une note d’humour dans le contexte sérieux et lourd abordé par la série : la politique et l’homosexualité encore difficilement reconnue des années 1960. Le duo Hugh Grant/Ben Whishaw est complété par l’acteur Alex Jennings qui va leur servir d’intermédiaire et qui ajoute lui aussi une plus-value importante à la série.

L’humour est d’autant plus mis en avant par la mise en scène, l’utilisation d’une musique très légère et joyeuse lors de scènes plutôt sérieuses, mais aussi par les dialogues qui reflètent l’état d’esprit so british et un peu décalé des personnages. Jeremy Thorpe est en effet un homme politique à la langue bien pendue, au discours développé, qui met presque mal à l’aise par son comportement exubérant… alors que Norman n’est qu’un jeune homme timide et un peu hésitant, qui manque de confiance en lui et qui n’ose assumer son homosexualité. L’opposition entre les deux personnages est flagrante et est accentuée par l’humour de la série et la personnalité de Jeremy Thorpe.

Conclusion : ce premier épisode aborde une histoire vraie qui a sûrement déchaîné les passions au Royaume-Uni, mais dont nous n’avions pas entendu parler à la rédac’. Le scénario, le jeu des acteurs et le trio Hugh Grant/Ben Whishaw/Alex Jennings, mais aussi l’humour et l’esprit très décalé de la mise en scène donne très envie de continuer !

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