La petite nouvelle de Netflix, Ozark, qui a débarqué le 21 Juillet dernier sur la plateforme de streaming avait pas mal intrigué lors de la diffusion de sa bande-annonce. De plus, le casting avait de quoi donner envie au public. Nous retrouvions donc Jason Bateman, connu pour son rôle dans la série Arrested Development alors qu’il interprétait Michael Buth, mais aussi Laura Linney que nous avons récemment vu au cinéma dans Nocturnal Animals aux côté d’Amy Adams et Jake Gyllenhaal. La série nous plonge dans les aventures de Martin Byrde, engagé par un cartel pour blanchir l’argent issu de leur trafic de drogue. Obligé de s’exiler à Ozark, une campagne qui a son lot de (mauvaises) surprises…
- Une saison qui paraît longue
Si le premier épisode nous familiarise tout de suite avec l’action en cours, il est clair que le reste de la saison prend son temps pour nous relater ses événements. Si généralement nous apprécions ce genre de procédé, pour la simple et bonne raison qu’il est alors possible de prendre conscience de l’ampleur des actions relatées, dans Ozark, cela ne fonctionne pas. Les épisodes sont si longs que nous avons le temps de deviner tout ce qui se passera ensuite, et de cela, il ne peut découler que de l’ennui. Tout est téléphoné et le suspens est donc au point mort. Hors, pour une série thriller, c’est un véritable problème. Le rythme est bien trop lent, et il est dommage que seuls quelques épisodes sortent vraiment du lot. C’est le cas du dernier épisode qui ressemble précisément à ce à quoi pouvait prétendre la série. Malheureusement cet épisode ne représente qu’un dixième de la saison, il est donc clair que ce n’est pas assez pour se passionner pour une série si peu palpitante le reste du temps.
- Des airs de déjà-vu
La série s’inspire très clairement de grands classiques du genre, impossible de ne pas penser à Breaking Bad lorsque l’on regarde la série. Même la bande annonce avait déjà mis la puce à l’oreille aux plus grands fans de la série culte. S’inspirer de si gros succès est une bonne idée sur le papier. D’abord, les fans s’intéressent inévitablement au projet. Ensuite, en suivant les bases d’une série qui excelle, impossible de se rater. Du moins en théorie. Le problème lorsque l’on s’inspire des séries cultes est aussi que le spectateur est déjà familiarisé avec le genre, il faut donc réussir à se démarquer, se montrer créatif, imprévisible. Ce n’est pas le cas d’Ozark, qui malheureusement ne sort absolument pas des sentiers battus. Les événements qui surviennent dans la série sentent le réchauffé. Ozark ne se démarque pas des autres thrillers qui traitent du même sujet, ajouté au rythme plus que douteux de la saison, l’ennui n’en est que plus palpable.
- Une réalisation aboutie
Si le scénario n’est clairement pas à la hauteur de nos attentes, la réalisation de la série, elle, est précise et représente à elle seule un argument de taille pour que la série soit regardée. Agréablement fluide et élégante, si le rythme de la série est au point mort, la réalisation rattrape ce manque de créativité. Innovante, elle donne une atmosphère pesante que nous attendions au tournant et qui est bien là. Il est clair que la production avait une idée précise du résultat, et c’est une réussite sur ce plan pour Ozark.
- Des personnages intrigants
Les personnages de la série font également son charme. Nous ne sommes toujours pas sûr de tous les cerner, mais c’est également ce qui les rend si intéressant. Martin Byrde a beau être le personnage central de cette série, il est entouré d’un certains nombre de personnages tous aussi intrigants les uns que les autres. C’est le cas notamment de Ruth Langmore (Julia Garner) mais plus globalement de toute sa famille qui a l’air d’avoir son lot d’histoires à raconter. La force d’Ozark réside clairement en ces personnages qui sont tous aussi secrets les uns que les autres. Autre personnage captivant : Roy Petty (Jason Butler Harner), agent du FBI infiltré que nous avons beaucoup de mal à comprendre par moments. Les relations fortes, voire explosives parfois qui se créent entre les personnages sont profondes même si nous aurions aimé que certaines soient plus explorées. Enfin, force est de constater que l’ambiance générale de la série fait de ce petit comté qu’est Ozark un personnage a part entière, comme si ce petit bout de terre était à lui seule une menace à part entière.
Pour conclure, Ozark était une série pleine de promesses, malheureusement elle n’a pas été à la hauteur de ses prétentions. Un peu longue, un potentiel inexploité se dégage de cette série qui a pourtant des bases solides avec une réalisation travaillée et des personnages singuliers, passionnants. Il est dommage que la série n’ait pas pris la peine de repousser ses limites scénaristiques. Notre note 2.5/5.
1 commentaire
lo
le 30 juillet 2017 à 23h22
c’est cette critique qui est prétentieuse….