Mindhunter : l’avis de la rédac’ sur la saison 2 !

Les fans l’ont attendu longtemps, cette deuxième saison de Mindhunter et Netflix a su les surprendre en annonçant l’arrivée de celle-ci sur sa plateforme de streaming un mois après l’annonce de son retour. Après le succès de la première saison, Mindhunter était attendu au tournant pour cette suite disponible depuis le 16 août dernier sur Netflix. Dans cette saison 2, nous continuons de suivre les enquêtes du FBI avec l’agent Ford (Jonathan Groff), Bill (Holt McCallany) et Wendy (Anna Torv) dans l’étude du comportement des tueurs en série à la fin des années 70. Après deux ans d’attente pour voir la suite de Mindhunter, qu’a pensé la rédac’ de la saison 2 ?

** Attention, cet article contient des spoilers ! **

  • Le traitement des personnages
Mindhunter : l'avis de la rédac' sur la saison 2 !
Episode 4

La première grosse différence entre la saison 1 et la saison 2 de Mindhunter, c’est le développement des personnages. Si dans la première saison, Holden Ford était beaucoup plus mis en avant, notamment avec son histoire d’amour avec Debbie (Hannah Gross), la saison 2 elle se concentre beaucoup plus sur la vie privée de Wendy et celle de Bill. On découvre alors la relation naissante et compliquée entre Wendy et Kay (Lauren Glazier) et la vie de famille compliquée de Bill. Il était judicieux et nécessaire de nous attacher un peu plus à ces deux personnages qui forment le trio principal de la série et cette saison arrive à humaniser ces deux personnages qui étaient beaucoup moins exploités dans la première saison. Tous deux font face à des dilemmes intéressants : alors que Wendy essaie de garder sa vie privée secrète à cause de la non acceptante de l’homosexualité dans les années 70, elle s’ouvre petit à petit à Kay malgré ses réticences et ses maladresses. Un sujet intéressant, notamment abordé dans l’épisode 4 lorsqu’elle interroge Elmer Wayne Henley Jr. (Robert Aramayo) avec Gregg (Joe Tuttle). Son partenaire pense qu’elle a inventé son homosexualité pour pousser le prisonnier à parler alors qu’elle n’a fait que dévoiler une petite partie de sa vie inconnue à ses collègues du FBI. On comprend alors avec la réticence de Gregg sur le sujet est encore très tabou à cette période et qu’elle pouvait rendre la vie des personnes gays beaucoup plus difficile. Du côté de Bill, nous sommes emportés par cette intrigue dans laquelle son fils a assisté au meurtre d’un bambin et son implication dans l’affaire puisqu’il a proposé de le mettre sur une croix après l’assassinat en pensant que cela le ressusciterait. Cette histoire, qui chamboule sa famille, viendra le tirailler pendant une bonne partie de la saison entre le fait d’être un bon père de famille, un bon mari, présent pour ceux qu’il aime et son travail qui l’incite à parcourir tout le pays et à être très souvent absent de chez lui. Une réalité, pour un métier aussi prenant que le sien qui démontre la difficulté d’allier sa vie de famille et sa carrière qui lui tient tout autant à cœur. Nous étions d’ailleurs très triste pour lui quand à la fin de l’épisode 9, il rentre chez lui pour trouver sa maison vide puisque sa femme est partie. L’intrigue autour de son enfant était elle aussi très intéressante et nous espérons qu’elle sera au centre des intrigues d’une potentielle troisième saison. Après cette deuxième saison, nous pouvons donc ressentir de l’empathie pour les trois personnages principaux, ce qui permet donc de bâtir une relation forte entre les spectateurs et les personnages qui les poussera à continuer la série lorsque celle-ci (si celle-ci) sera renouvelée pour une saison 3 sur Netflix.

  • Une intrigue de trop ?
Mindhunter : l'avis de la rédac' sur la saison 2 !
Episode 9

Si à nos yeux, la première saison de Mindhunter était parfaite, nous avons cependant repéré quelques petites défauts dans cette deuxième saison. Celle-ci était bonne, mais nous l’avons trouvé peut-être un peu plus brouillon que la saison 1 et nous allons tenter de découvrir pourquoi. Lors de la première partie de la saison, nous retrouvons Mindhunter comme la série nous avait été présenté en 2017 : nous découvrons des entretiens avec des tueurs en série et une affaire générale sur laquelle les enquêteurs vont travailler : l’affaire du très célèbre tueur en série BTK. Avant tout de chose, il est très important de garder à l’esprit que la série est basée essentiellement sur des faits réels : tous les tueurs présentés ont réellement existé ainsi que cette unité d’étude du comportement du FBI. Le problème, c’est que le fait de suivre autant les faits réels dessert un peu pour la série, car cette saison 2 semble beaucoup plus brouillon puisqu’elle présente beaucoup d’affaires différentes. Si dans la saison 1, nous avions un fil rouge et quelques petites enquêtes résolues en un ou quelques épisodes, le schéma est différent pour cette suite. On nous présente donc d’abord BTK qui pourrait être le fil rouge de cette saison, or, [SPOILER]BTK n’a été arrêté qu’en 2005[FIN DU SPOILER] : il ne peut donc pas être le fil rouge de cette saison car l’affaire a été au point mort pendant de nombreuses longues années. Le tueur nous est pourtant présenté à chaque début d’épisode pour que celle-ci soit complètement délaissée dans la deuxième partie de la saison dans laquelle on ne parle quasiment plus de BTK pour se concentrer à l’affaire de la disparition des enfants d’Atlanta. Additionné à tout cela, les intrigues respectives des deux personnages mis en avant : Wendy et Bill, tout cela semble un peu trop. Nous aurions peut-être préféré que BTK ne soit pas introduit dans cette saison et même si on pense comprendre que cette intrigue sera probablement le gros fil rouge de plusieurs saisons entres-elles, nous nous sommes sentis très frustrés que l’affaire soit mise sous silence pendant plusieurs épisodes alors qu’elle nous est présentée comme la grosse intrigue de la saison dès la scène d’ouverture de la saison 2. La deuxième alternative aurait probablement été de ne pas mettre en avant deux personnages mais un seul : Bill ou Wendy et de se concentrer sur l’autre personnage dans la saison d’après. Le plus judicieux aurait été de centrer cette saison sur Bill et de réserver la saison 3 à Wendy : alors que leurs recherches avancent, la saison 3 aurait été l’occasion de pouvoir mettre en lumière les résultats concrets de toutes les recherches et auditions dans une troisième saison basée encore plus sur la psychologie : Wendy étant une spécialiste en la matière, il n’aurait pas été choquant que la saison soit plus centrée sur son personnage.

  • Une tension qui descend au fil des épisodes
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Episode 6

C’est donc avec un peu de frustration que nous avons terminé l’épisode 9 de Mindhunter. Nous ne pouvons pas dire que la saison a un problème de rythme, loin de là, puisque celle-ci reste sur la même lignée que la précédente. Si vous aimez la psychologie et les histoires de tueurs en série, vous allez probablement aimer regarder ce show qui dresse un profil psychologique intéressant de chaque tueur introduit. Cependant, nous avons ressenti ce sentiment de frustration à la fin de la saison 2 que nous n’avons pas ressenti lors de la saison 1 et qui s’explique très facilement. A l’heure d’aujourd’hui, l’affaire des enfants disparus d’Atlanta n’a toujours pas été résolue et c’est donc sur une note de défaite que se termine la saison. Il n’y a pas eu de rush quant à la révélation du tueur, lors de sa poursuite ou lorsque celui-ci aurait avoué ces crimes car nous ne savons pas qui a fait ça (ou du moins, nous n’en sommes pas sûr). Bien sûr, cela reflète la réalité et cela montre que contrairement à ce qu’on voit à la télé, la police n’arrive pas toujours à résoudre les affaires. Malgré cela, nous pensons que les scénaristes auraient pu faire en sorte de terminer cette saison sur une note plus intéressante, un cliffhanger peut-être : nous nous rappelons de la fin de la saison 1 lorsque Holden est admis à l’hôpital et que nous ne savons pas ce qui est en train de lui arriver (une intrigue d’ailleurs un peu trop sous exploitée à notre goût qui aurait nécessitée un peu plus approfondissement tout le long de la saison). Cette fin, stressante, nous donnait très envie de voir la saison d’après et c’est quelque chose que nous n’avons pas retrouvé dans le final de cette saison 2. Si l’ensemble des 7 premiers épisodes avaient un bon rythme, nous avons trouvés les épisodes 8 et surtout 9 moins bons alors qu’il s’agit de la fin de la saison, ce qui est dommage.

Malgré quelques défauts, cette deuxième saison de Mindhunter remplit le cahier des charges avec brio. Passionnante, avec une photographie impeccable et des acteurs très talentueux, elle arrive à nous plonger dans la tête des tueurs en série et leur manière de penser. Si nous avons été un peu déçu que le personnage de Charles Manson (Damon Herriman) apparaisse dans un seul épisode, pour très peu de temps et sans aucune conséquence sur l’histoire, l’ensemble des tueurs représentés dans la série sont, comme dans la saison 1, incroyablement ressemblants à la réalité. Nous espérons que la série sera renouvelée par Netflix pour une troisième saison ! Notre note : 4/5.

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