How to get away with murder : l’avis de la rédac’ sur la saison 4 !

How to get away with murder, c’est la série de Shonda Rhimes diffusée sur ABC avec Viola Davis en tête d’affiche. La première saison s’est vue saluée par toutes les critiques, mais depuis, impossible de ne pas sentir les failles de cette série qui a pourtant le don de nous surprendre. En effet, la série nous raconte comment un petit groupe d’élève de la célèbre avocate et professeure Annalise Keating vont se retrouver liés à plusieurs meurtres. La quatrième saison s’est terminée il y a plusieurs semaines aux États-Unis… Qu’en pense la rédac’ de Just About TV ?

 

  • Une série qui tourne en rond

Quatre saisons, c’est peut-être trop pour How to get away with murder. En effet, dès la saison 2, nous sentions que la série s’essoufflait, mais cette année, c’est un cran au dessus. Nous avons l’impression de regarder inlassablement la même chose depuis quatre années maintenant et si cela restait divertissant et même surprenant parfois jusque là, cette fois, nous sommes bien obligés de constater de la série devient lassante. Les schémas restent les mêmes, tout comme la structure des épisodes. Impossible de ne pas remarquer que certains épisodes de cette saison ne tiennent que sur un potentiel cliffangher. Si le suspens est ce qui est fait le succès de How to get away with murder, les scénaristes devraient garder à l’esprit qu’il en faut plus pour garder le spectateur devant son écran.

Nous avons vraiment été habitués à mieux par la série. Scénaristiquement, en plus de manquer cruellement d’originalité, cette quatrième saison est brouillon, décousue. On se demande bien où veut nous mener le show. Certains éléments semblent s’intégrer pour servir de remplissage plus que par réel intérêt pour l’histoire. En bref, nous sommes à la recherche de la finesse d’écriture qui faisait le charme des premières saisons de How to get away with murder qui, il semblerait, n’a plus rien d’intéressant à raconter.

 

  • Des personnages qui avancent peu

Heureusement que la série peut compter sur son casting 4 étoiles. Les acteurs sont toujours aussi bons, ils se surpassent même parfois. Nous avons aussi adoré découvrir le personnage de Jimmy Smits bien qu’il aurait pu faire l’objet d’une plus grande profondeur. De plus, dans cette saison 4, nous découvrons une nouvelle Annalise, qui se bat (vraiment) pour sa sobriété. Storyline intéressante, elle est indéniablement un des plus gros points positifs de la saison. Il s’agit d’ailleurs du seul personnage à avoir une réelle évolution, en plus du personnage de Laurel (Karla Souza). Cette dernière devient maman, ce qui donne une nouvelle dynamique bienvenue au personnage. Nous noterons d’ailleurs que la scène de l’accouchement de Laurel est très forte, émotionnellement et techniquement parlant. Parfaitement bien jouée, elle est aussi très bien réalisée et marque une des meilleures scènes de la saison, voire de la série.

Malheureusement, il n’en est pas de même pour tous les autres personnages. D’abord, malgré une tentative raté de s’éloigner définitivement d’Annalise, Bonnie ne peut s’empêcher de retourner vers elle, de quelque manière que ce soit. Pour l’aider ou pour lui faire du mal, Bonnie ne peut pas vivre sans Annalise, et cela contraste avec l’image de femme forte que lui avaient construit les scénaristes. Nous désespérons de la voir évoluer seule, tout comme Franck, qui ne semble toujours pas avoir compris qu’il n’est pas question de tuer sans arrêt des gens pour régler ses problèmes. Nous nous questionnons également sur la crédibilité du fait que Franck ne soit toujours pas enfermé pour les nombreux crimes qu’il a commis. Enfin, les Keating (Connor, Michaela et Asher) ne sont absolument pas plus intéressants que Bonnie ou Frank. Tous les trois ne semblent plus capables d’évoluer sans Annalise. Si nous pensions que Michaela (Aja Naomi King) allait enfin mettre en avant son potentiel dans cette saison lorsqu’elle intègre l’équipe de Teagan, notre déception n’en a été que plus grande lorsqu’elle quitte cette dernière pour retourner aider Annalise.

 

  • Des intrigues beaucoup moins prenantes

Elle est loin, l’époque où chaque personnage avait son intérêt et avait sa part de responsabilité dans l’intrigue. Finalement, How to get away with murder aurait dû se contenter de sa première saison. Depuis, nous sentons clairement que les scénaristes ne savent pas où ils vont et quelle tournure prendra la suite de la série. Cela se ressent d’autant plus cette année avec une saison qui concerne finalement principalement Laurel et sa famille. Le côté judiciaire de la série est complètement délaissé au profit de dramas familiaux qui ne ressemblent pas à ce que l’on attend du show. A la rédac’, nous avons trouvé que le principal atout et intérêt de la saison reste toute la storyline d’Annalise autour du recours qu’elle pose afin d’aider les personnes de couleurs qui n’ont pas eu le droit à une véritable audience. Malheureusement mis au second plan, ce plot avait pourtant un énorme potentiel. Intéressant tout en étant divertissant, il s’agit en plus d’une thématique importante. Ne pas faire de cette intrigue une storyline principale est incohérent, car le but d’Annalise dans la série est de donner leur chance à ces personnes oubliées et maltraitées par le système judiciaire. Elle tente difficilement de leur donner une voix et une visibilité, c’est pourquoi le fait que ce recours soit si peu mis en avant est, incontestablement, une erreur impardonnable de la part de la production.

 

Pour conclure, How to get away with murder est une série que nous prenons plaisir à regarder, mais qui ne nous surprend plus. Nous aimerions retrouver le charme et l’angoisse de la première saison, mais il n’en est rien. Il faut que le show se renouvelle et se reprenne pour sa cinquième saison afin d’éviter le désastre ! Notre note 2.5/5.

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