Gotham : l’avis de la rédac’ sur la saison 3

Le double-épisode final de la saison 3 de Gotham a été diffusé cette semaine sur la chaîne FOX aux États-Unis, et le moins que l’on puisse dire, c’est que, avec un final aussi mémorable que surprenant, les scénaristes n’imaginaient sans doute pas que la série serait renouvelée pour une quatrième saison. Alors, comment s’en sont sortis Gordon, Bruce ou encore Alfred face à tous les personnages voulant du mal à la ville de Gotham cette année, pendant que Bruce Wayne essayait d’en apprendre plus sur lui-même ? Retour en détails sur cette troisième saison pleine de rebondissements.

 

  • Un nombre incroyable d’ennemis

Gotham nous offre une multitude de personnages à haïr… mais les détestons-nous vraiment ? Le Pingouin (Robin Lord Taylor) et Nygma (Cory Michael Smith) sont de parfaits exemples des personnages que nous aimons, malgré leur fond indéniablement malade. Mais ce ne sont pas les seuls, puisque la série a incorporé à son histoire de nombreux personnages emblématiques des comics, comme Fish Mooney (Jada Pinkett Smith) et ses acolytes, Hugo Strange (BD Wong) ou encore le Chapelier Fou (Benedict Samuel). Impossible de ne pas mentionner également Barbara Kean (Erin Richards), l’ex-femme de James Gordon (Ben McKenzie), et bien sûr le fameux Jerome Valeska (Cameron Monaghan), qui est désormais clairement nommé le Joker par les fans de la série. Si les noms sont encore nombreux et qu’il est facile de se perdre dans les intentions et les alliances de chacun, nous ne pouvons contester leur charisme. En effet, voir par exemple le Pingouin et Nygma se vouer à un duel amour/haine avec une telle alchimie est déroutant, tout comme Jerome l’est quand il parle à son public, le visage défiguré.

Cependant, s’il est parfois difficile de trouver la limite entre le bien et le mal dans Gotham, celle-ci étant extrêmement fine, surtout pour Lee (Morena Baccarin), lorsqu’elle s’injecte le virus Alice Tetch, il n’est pas dérangeant de voir autant de personnages, puisque la série porte sur la ville de Gotham et ses habitants, et non sur Bruce Wayne/Batman.

 

  • Le voyage initiatique de Bruce Wayne

Mais le vrai méchant de la saison n’est autre que la Cour des Hiboux, dans laquelle Gordon se retrouve bien malgré lui impliqué, quand son oncle (James Remar) se fait tuer de sang froid par l’organisation secrète. C’est aussi et surtout avec la Cour des Hiboux que Bruce Wayne (David Mazouz) fera un long chemin durant toute la saison, le confrontant principalement à ses émotions autour de la perte de ses parents, des années auparavant. Dans cette saison, Bruce est clairement mis de côté afin de soigner son arrivée en tant que justicier, comme nous le voyons dans le dernier épisode quand il sauve une petite fille et ses parents dans une ruelle (doit-on vraiment parler du parallèle avec la mort de ses parents ?), puis que nous le voyons sur le toit de l’immeuble, habillé de noir et le visage masqué, tel un prototype de Batman.

Après s’être cherché durant une saison complète et avoir été forcé par la Cour des Hiboux à éteindre ses émotions, Bruce en est même venu à tuer Alfred (Sean Pertwee), son mentor depuis sa naissance… mais c’était sans compter sur la présence du puits de Lazare, permettant à Alfred de survivre assez longtemps pour être transporté à l’hôpital et être sauvé de justesse. Même si la série n’a aucun lien avec les séries du Arrowverse (Arrow, The Flash, DC’s Legends of Tomorrow et Supergirl), difficile de ne pas passer à côté d’une comparaison entre le puits qui a permis de ressusciter Sara (Caity Lotz) et Thea (Willa Holland) dans Arrow et celui qui a permis de sauver Alfred dans Gotham. De même, le personnage de Ra’s Al Ghul (Alexander Siddig) se voit forcément comparé à celui présent dans Arrow, interprété par Matt Nable. Le personnage deviendra d’ailleurs très probablement le mentor de Bruce dans son chemin pour devenir le justicier que nous connaissons. Le voyage qu’effectue Bruce cette saison n’est pas seulement une remise en question mais aussi une lutte pour découvrir qui il est réellement.

 

  • La lutte de Gordon pour la ville… mais surtout son couple

Si la Cour des Hiboux menace clairement la ville et plus particulièrement Bruce, Gordon ne s’en mêle finalement que très peu. Il finit par réellement s’intéresser à ce cas uniquement à la mort de son oncle et décide de mettre un terme à leurs agissements de la meilleure manière qui soit. Après cette action, l’homme est obnubilé par un autre aspect de sa vie : Lee. En effet, la jeune femme s’apprête à se marier avec Mario (James Carpinello), que Gordon sait infecté par le virus Alice Tetch. Il décide alors de s’en mêler afin de sauver la femme qu’il aime, ce qui ne plaît visiblement pas à celle-ci, puisqu’elle décide de tout de même se marier et de s’isoler quelques temps. Nous découvrons une Lee complètement enragée lorsque son ex-petit ami tue son nouvel époux sous ses yeux. Ne cherchant pas à comprendre cet acte, elle se met à profondément détester Gordon et s’injecte elle-même le virus, la rendant encore plus féroce qu’elle ne l’était. Mais le pire n’est pas encore arrivé, puisqu’elle force Gordon a s’injecter lui-même le virus après l’avoir enterré vivant au milieu de nulle part. L’inspecteur lutte alors pendant longtemps contre son envie de violenter et de tuer quiconque se trouve sur son chemin, puis finit par être raisonné par son collègue Bullock (Donal Logue) après que celui-ci se soit pris une raclée par son ami. Gordon injecte alors à Lee, ainsi qu’à lui-même, l’antidote du virus dont Strange est à l’origine, alors que les amoureux s’apprêtaient à quitter la ville. Si tout semble rentré dans l’ordre, nous sommes en droit de nous demander si nous reverrons Lee dans Gotham. En effet, il semblerait que son personnage n’ait plus rien à raconter de très passionnant, et la faire continuer dans la série serait certainement une perte de temps.

 

  • La mythologie de l’univers Batman

Encore une fois, un parallèle se crée entre Arrow et Gotham. En effet, les deux séries signent la fin d’une ère avec leurs épisodes finaux. Arrow arrêtera les flashbacks après cinq ans, et Gotham voit faire surface des double-personnalités à ses personnages. Le plus flagrant étant le personnage de Bruce Wayne qui se transforme progressivement en justicier, futur Batman. Mais ce n’est pas tout, puisque nous voyons également la naissance de Catwoman. En effet, Selina Kyle (Camren Bicondova) prend enfin son fouet, encouragée par Tabitha (Jessica Lucas), qui deviendra sûrement son mentor dans la saison 4. De plus, même si nous savions déjà que Nygma était l’Homme Mystère (ou le Sphinx), sa personnalité est accentuée dans cette saison, mettant pleinement en exergue sa folie. Mais la plus grosse surprise se trouve surtout autour de Butch (Drew Powell). Le personnage qui se faisait appeler Butch Gilzean depuis trois saisons s’est retrouvé à l’hôpital après s’est pris une balle dans la tête par Barbara et son véritable nom est sorti du placard… il n’est autre que Cyrus Gold. Il s’agit d’un personnage bien connu des lecteurs des comics, puisqu’il est le futur Solomon Grundy, un ennemi emblématique de Batman. Il est également intéressant de voir Ivy (Maggie Geha) découvrir son potentiel et ses pouvoirs tout au long de la saison, notamment aux côtés du Pingouin, et ainsi bientôt devenir Poison Ivy.

Cependant, nous étions tous en attente d’enfin voir Harley Quinn dans Gotham, mais il semblerait que les scénaristes aient envie de nous laisser patienter encore quelque temps. Après réflexion, Harleen Quinzel pourrait être trois personnes : tout d’abord, le plus mauvais choix serait de faire de Barbara -en admettant qu’elle soit ressuscitée- la future Harley Quinn et nous espérons que les scénaristes écarterons cette possibilité rapidement. Ensuite, dans l’épisode final, nous voyons deux petites filles : une à la télévision lorsque la journaliste mentionne les « Victimes cachées de Gotham » et une à la fin, que Bruce sauve d’un malfrat avec ses parents. L’idée de voir émerger d’une de ces petites filles la délurée Harleen Quinzel serait la meilleure solution, afin de ne pas décevoir les fans inconditionnels du personnage. De plus, avec l’arrivée de ce personnage, nous pourrions voir se créer les « Gotham City Sirens », trio composé de Catwoman, Harley Quinn et Poison Ivy.

 

  • Bilan

Points positifs :
– l’ambiance pesante et angoissante toujours présente
– les acteurs charismatiques à souhait
– les débuts du justicier et des autres personnages emblématiques de l’univers
– les clins d’œil aux comics
– le final qui a su montrer de quoi était capable la série
– une saison 4 qui s’annonce dans la continuité de la saison 3

Points négatifs :
– quelques épisodes bien moins bons que d’autres
– le nombre de personnages
– le teasing autour du personnage d’Harley Quinn

En bref, une excellente troisième saison pour Gotham, ponctuée par de nombreux rebondissements. Nous retiendrons bien sûr le retour de plusieurs têtes disparues dans les saisons précédentes, mais également le chemin parcouru par Bruce Wayne (dans le but de voir un mini-Batman débarquer dans la saison 4). Le tout fonctionne à merveille avec des acteurs tous plus bons les uns que les autres. Notre note : 4/5.

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