Good Girls : l’avis de la rédac’ sur la saison 1 !

Il y a deux mois, nous vous donnions notre avis plutôt positif sur le premier épisode de Good Girls, diffusé sur NBC aux États-Unis. Aujourd’hui, alors que le dernier épisode de la première saison de la série a été diffusé le 30 avril dernier outre-atlantique, découvrez notre avis sur l’entièreté de cette saison, composée de 10 épisodes, dans laquelle trois mères de famille qui ont du mal à joindre les deux bouts décident de commettre un braquage pour subvenir à leurs besoins.

ATTENTION, SPOILERS !

 

  • Un rythme soutenu

Le moins que l’on puisse dire à propos de Good Girls, c’est que la série ne nous laisse pas le temps de nous ennuyer. Elle enchaîne alors à la perfection les scènes drôles et celles dramatiques, lui donnant un rythme soutenu, certes, mais également très bien dosé. Il n’y a tout simplement aucun temps mort et on ne peut qu’apprécier cela. Et plus les épisodes passent, plus le rythme accélère, ne laissant pas place à la lassitude. Si Beth (Christina Hendricks), Ruby (Retta) et Annie (Mae Whitman) semblent toujours se sortir d’une mauvaise passe, nous pouvons être certains qu’autre chose viendra perturber leurs plans. La série pourrait largement être décrite comme un savant mélange entre Big Little Lies, Weeds et Desperate Housewives, puisqu’elle lie parfaitement les mensonges, les gangs et les vies de famille – pas si calmes qu’elles n’y paraissent – de femmes. En effet, alors que le trio réalise son premier braquage, les mensonges commencent alors à s’accumuler dans leur vie personnelle, se mêlant au chantage de Boomer (David Hornsby), puis de Mary Pat (Allison Tolman), mais aussi à l’influence des gangs dans la vie des trois jeunes femmes. Le genre de la série Good Girls est donc plutôt courant, mais gagne nettement en attractivité grâce à son pitch de base, sortant un peu de l’ordinaire, et à son scénario plus développé qu’on ne peut l’imaginer au premier abord.

 

  • Des acteurs charismatiques

Impossible de ne pas tomber sous le charme de ce trio de braqueuses, puisque les trois actrices remplissent leur rôle juste comme il faut. Les trois femmes arrivent à nous surprendre d’épisode en épisode et ont su immédiatement entrer dans la peau de leur personnage respectif. Mais si les trois actrices principales sont bien choisies, elles ne sont pas les seules, puisque les personnages secondaires sont tout aussi charismatiques et talentueux, à commencer par l’interprète de Boomer, auquel il est difficile de s’attacher après son attitude envers Annie, ainsi qu’à l’actrice incarnant Mary Pat, à laquelle on finit par s’attacher malgré nous. Bien évidemment, il n’est pas possible de parler d’acteurs charismatiques sans évoquer Manny Montana (Graceland, Rosewood), qui joue le terrible Rio dans la série. À la fois glaçante et attachante, sa relation avec Beth semble être plus profonde qu’elle ne le laisse paraître, ce qui pourrait être approfondi dans la saison 2 de la série. Du côté des plus jeunes acteurs, Good Girls n’est pas non plus en reste, avec une longueur d’avance pour Izzy Stannard, qui prête ses traits à Sadie, la fille d’Annie, à laquelle il n’est tout bonnement pas possible de rester insensible. Lidya Jewett (Sara, la fille de Ruby), elle aussi, a su parfaitement se glisser dans la peau de son personnage. Finalement, le seul bémol que nous pourrions donner aux acteurs concerne Matthew Lillard, qui incarne le mari de Beth, Dean. Celui-ci manque cruellement de charisme à côté des autres, bien que cela soit clairement un parti pris afin que les téléspectateurs le haïssent.

 

  • La transidentité abordée

Le personnage de Sadie, fille d’Annie, traverse une crise du genre indéniable durant cette première saison de Good Girls. Sadie n’est pas identifiée en tant que transgenre ou autre, et ses parents utilisent le pronom féminin pour la nommer (ce que nous ferons également ici, dans un souci de cohérence), mais elle porte des vêtements habituellement associés au genre masculin. Alors que nous pouvons voir Annie soutenir sa fille dès le pilote, ce n’est malheureusement pas le cas de son père, Gregg (Zach Gilford), l’ex d’Annie, qui pense que leur fille a besoin d’une thérapie, ce à quoi Annie répond férocement « Elle n’a pas besoin d’une thérapie, elle essaie de savoir qui est elle ! » Cependant, au fil des épisodes, nous nous rendons compte que la position de Gregg vient plus du souhait de voir son enfant accepté et non harcelée, plutôt que d’une forme d’intolérance. Si ce pan de l’histoire n’est pas le principal, il est tout de même impacté par les décisions d’Annie, comme nous pouvons le voir dans l’épisode final, lorsqu’elle admet que Sadie est plus heureuse dans son nouvel établissement. Nous pouvons voir dans quelques séries désormais des personnes en quête d’identité, comme dans The Fosters avec Elliot, ou encore dans Glee avec le coach Beiste et Unique, mais ici, le sujet est abordé différemment, puisque tous sont transgenres, alors que Good Girls n’a pas encore décidé comment Sadie choisira de s’identifier – d’ailleurs, elle ne le sait probablement pas encore elle-même. Mais la question est : a-t-elle réellement besoin de s’identifier ? Annie, elle, en tout cas, ne souhaite pas le décider pour elle, et c’est plutôt rafraîchissant.

 

Finalement, Good Girls est une excellente surprise. La série a un rythme soutenu, sans en faire trop pour autant et les acteurs sont (presque) tous très charismatiques. De plus, la thématique de la transidentité est très bien traitée et nous espérons voir encore plus dans la prochaine saison. Notre note : 4.5/5.

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