Easy : l’avis de la rédac’ sur la saison 2 !

C’est avec une première saison en demi-teinte mais avec un casting à faire pâlir certaines productions du grand écran que la première saison de Easy s’est conclue. Elle est revenue ce mois-ci avec une saison 2 dont nous vous parlions déjà ici il y a plusieurs semaines.
Cette série anthologique nous plonge dans des histoires indépendantes dans un Chicago moderne et parfois absurde.

  • Easy et le cinéma indépendant

La série créée par Joe Swanberg flirte avec les codes du cinéma indépendant dans sa première saison, et la deuxième n’échappe pas à ce traitement. Avec une réalisation travaillée notamment en terme de photographie, Easy se démarque de tout ce à quoi nous sommes habitués. Son format de 30 minutes est déjà assez rare sur le marché de la télévision, mais c’est aussi scénaristiquement que Easy prouve sa singularité. A base d’histoires simples, nous sommes plongés dans le quotidien des habitants de Chicago de façon abrupte et crue. Nous sommes presque à la place d’un voyeur dans la vie de ces gens plus vrais que nature. Un sentiment étrange que seule cette série a le cran de faire naître en nous bien qu’il soit dérangeant. Très minimaliste, la série se contente de situations et de dialogues simples pour ses épisodes.

 

  • Engagement et questionnement

Clairement une des priorités de la série, Easy aborde des thématiques difficiles voir tabous et en profite pour s’engager. Chaque épisode a son message bien que certains soient plus percutants que d’autres. Nous pensons notamment au deuxième épisode mettant en scène un couple qui s’essaie à l’union libre. Un peu maladroit, le message reste toutefois clair et fait réfléchir le spectateur. C’est aussi le cas de l’épisode Lady Cha Cha qui nous questionne sur les conditions du féminisme avec un couple lesbien que nous connaissions déjà de la première saison. Bien sûr la série ne s’arrête pas là, vous pourrez aussi découvrir un épisode sur la prostitution avec Side Hustle, le troisième épisode de cette deuxième saison. En seulement 30 minutes les épisodes aiment mettre le spectateur en difficulté et le pousse à se questionner sur des faits de société.

  • Une saison irrégulière

C’est le plus gros problème des séries anthologique, en voulant changer de thème, de casting et de problématiques à chaque épisodes, tous ne peuvent pas être aussi intéressant les uns que les autres. Il en va de même pour les séries qui changent de thème à chaque saisons. Le problème étant que certains épisodes d’Easy sont parfois décevant. C’est le cas du premier épisode de la saison, Package Thief qui raconte l’histoire d’un voleur de colis contre lequel un voisinage entier va se liguer. Cet épisode est la représentation de tout ce qui ne va pas dans Easy : voyeurisme, simplicité, ennuie. Heureusement le reste de la saison se montre plutôt à la hauteur, même si d’autres épisodes du même acabit se glissent dans les huit épisodes que composent cette saison. Bien que tout le casting soit quatre étoiles, avec notamment Aubrey Plaza ou encore James Franco, Easy devra se rappeler parfois qu’un casting ne fait pas tout dans une série…

 

Pour conclure, cette deuxième saison est bien meilleure que la première. Toujours dans une ambiance de cinéma indépendant, la série défend des thématiques difficiles et rarement mise en avant sur petit et grand écran. Elle reste cependant irrégulière avec des épisodes qui paraissent bien trop longs. C’est une série brillante mais qui déçoit un peu trop souvent du haut de ses (seulement) huit épisodes. Notre note : 3.5/5.

 

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