Doctor Who : l’avis de la rédac’ sur la saison 10 !

Série devenue culte dans le paysage de la science-fiction, Doctor Who a vu sa dixième saison se terminer il y a déjà plusieurs semaines. Entre temps, le nouveau Docteur, celui qui remplacera Twelve l’année prochaine a été annoncé. Mais pour le moment, l’heure est au bilan de cette dernière saison de Peter Capaldi.

 

  • Une nouvelle compagne

Lors de la neuvième saison, le Docteur a perdu sa dernière compagne en date : Clara Oswald (Jenna Coleman). Dans un épisode déchirant, Clara se sacrifie sur ces dernières paroles : « Laissez-moi être courageuse« .  Comme à l’accoutumée, cette saison a donc inclus une nouvelle compagne au Docteur : Bill Potts (Pearl Mackie). Difficile cependant de ne réaliser qu’une saison et de faire sensation comme quelqu’un qui en a fait deux (trois si nous comptons celle faite en commun avec Matt Smith qui incarnait le Onzième Docteur). En effet, la relation entre le Docteur de Capaldi et Clara était passionnelle, un lien fort et véritable les unissait et les rendait unique. Le duo fonctionnait à la perfection, il était crédible, touchant, fort et pouvait se comparer aux duos iconiques comme celui de Eleven (Matt Smith) et Amy (Karen Gillian) ou Ten (David Tennant) et Donna (Catherine Tate). Malgré tous les efforts des scénaristes, mais aussi des acteurs, le duo que forment Twelve et Bill ne fonctionne pas. Les deux personnages sont très bien individuellement, mais lorsqu’ils travaillent ensemble, en duo, difficile d’y croire. C’est pourtant un phénomène récurrent dans Doctor Who puisque nous avions déjà eu le même problème lorsque Clara a remplacé Amy lors de la septième saison. Il est franchement dommage de constater que la série n’a pas appris de ses erreurs.

Bill a pourtant de très bons côtés. Elle est totalement inconventionnelle et, contrairement aux inquiétudes des fans, pas seulement de part sa sexualité. En effet, Bill est homosexuelle, mais Doctor Who a pris garde de ne pas laisser cet aspect du personnage la définir, ce qui est important aujourd’hui dans l’écriture d’un personnage LGBTQ+. Si Bill est différente des autres compagnes, c’est grâce à son écriture, subtile et efficace. Maladroite, attachante, curieuse, une compagne n’a jamais été aussi humaine et il n’a jamais été aussi simple de s’y identifier.

 

  • Une saison qui donne dans le politiquement correct

Nous avons été habitués à mieux. Malheureusement c’est le principal problème de Doctor Who depuis quelques années. Beaucoup mettent cette baisse de qualité sur le dos de Peter Capaldi, mais nous, nous pensons qu’il s’agit tout bonnement d’écriture. En effet, la série avait tendance à nous prendre de court,  elle nous surprenait toujours plus, et surtout, elle osait tout. La série abordait bien des thématiques et s’engageait parfois sur des terrains glissants, tout en les maîtrisant à la perfection. Cela fait plusieurs années maintenant que la série ne prend plus ce genre de risques et ne nous étonne plus. Les épisodes sentent le réchauffer et malgré certaines tentatives pour faire fonctionner la saison, aucune n’est suffisante pour que l’on puisse s’intéresser aux épisodes et se perdre dans l’univers de la série comme nous le faisions il y a quelques années de cela.

 

  • Des personnages inexploités

Un des plus gros problèmes de cette saison est l’inutilité flagrante du personnage de Missy (Michelle Gomez) qui ne trouve son utilité qu’à la fin de la saison. Pourtant, elle est présente dans une bonne partie des épisodes, en arrière plan, certes, mais elle est bien présente et mis à part le côté agaçant d’avoir sans arrêt un personnage inutile derrière son épaule, ce n’est pas rendre justice à un tel personnage que de la laisser inactive alors qu’il a déjà été prouvé dans le passé qu’elle pouvait être un des plus gros atouts de la série. Heureusement, le dernier épisode de la saison rectifie le tire en intégrant le Maître avec qui elle formera alors un duo qui sera agréablement surprenant bien qu’encore une fois, il aurait pu être bien plus important et central tout au long de la saison.

 

Pour conclure, l’arrivée de Bill Potts est certes agréable mais n’est pas pour autant convaincante. C’est d’ailleurs le cas de toute la saison qui, tout en se laissant regarder et en étant agréable, est loin, très loin d’être aussi passionnante que ce à quoi elle nous a habitué fut un temps. Notre note : 2.5/5.

Nous espérons retrouver le Docteur en forme pour l’épisode de Noël qui marquera donc le dernier épisode de Twelve, et par conséquent de Peter Capaldi.

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