Dark Matter : L’avis de la rédac’ sur la saison 2 !

Dark Matter est une série de science-fiction, créée par Joseph Mallozzi et Paul Mulliedeux anciens producteurs exécutifs de Stargate SG-1, Stargate: Atlantis et Stargate: Universe. La saison 2 s’est terminée le 17 septembre sur Syfy. Bilan d’une saison plus que déroutante.

— Cet article contient des spoilers ! —

NB : Avis aux fans de la franchise Stargate ! Amanda Tapping (Colonel Samantha Carter) réalise le premier épisode de cette saison, Torri Higginson (Dr Elizabeth Weir) apparaît dans plusieurs épisodes et David Hewlett (Dr Rodney McKay) reprend son rôle de Talbor Calchek, qu’il avait déjà endossé en saison 1 !

 

  • Un début de saison chaotique

Oubliez tous vos repères habituels car le season premiere, Welcome to Your New Home, se charge de les balayer d’un revers de main ! Loin du huis-clos à bord du Raza, revoici Two (Melissa O’Neil), Three (Anthony Lemke) et Four (Alex Mallari Jr.) dans une prison hautement sécurisée, pendant que One (Marc Bendavid) recouvre sa liberté, que Five (Jodelle Ferland) attend d’être fixée sur son sort et qu’Android (Zoie Palmer) subit un interrogatoire sur l’équipage … Quant à Six (Roger Cross), qui s’avérait être le traître de fin de saison 1, il travaille aux côtés de la Corporation mais semble rongé par les remords d’avoir livré notre petite équipe. Il finira donc par les aider à s’échapper de prison mais se fera gravement blessé dans le feu de l’action. Qui dit changement de repères dit bien évidemment nouveaux personnages. Et alors là, nous sommes gâtés ! Ou pas … Ce n’est pas un ni deux mais trois nouveaux personnages qu’on nous fourre dans les pattes dans ce début de saison, à commencer par Nyx (Melanie Liburd), une prisonnière badass qui se lie avec Two; Arax (Mike Dopud), le chef de gang des taulards; et Devon (Shaun Sipos), l’infirmier de la prison. A l’instar de la seconde saison de Zoo, les scénaristes du show ont visiblement eux aussi décidé de tuer un membre de l’équipe originale sans raison particulière … C’est ainsi que le pauvre One se fait tuer sans discussion à la fin du season premiere par son double, Jace Corso (interprété par le même acteur). La fin de l’épisode 2, Kill Them All, se charge de confirmer nos craintes : One est réellement mort et les nouveaux -peu attachants- sont là pour pallier son absence et embarquent avec nos anti-héros à bord du Raza …
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  • Un fil rouge indéfini

Les épisodes se suivent mais ne se ressemblent pas. Tant mieux me direz-vous. Mais là où l’on s’y perd (décidément c’est de coutume en cette saison 2), c’est qu’il n’y a pas à proprement parler de fil rouge à suivre. En saison 1, les personnages étaient à la recherche de leur identité et devaient composer avec leurs mémoires effacées. Désormais, on alterne entre des épisodes centrés sur le passé de Three (épisode 4, We Were Family), celui de Nyx (épisode 6, We Should Have Seen This Coming), celui de Two (épisode 9, Going Out Fighting) et des exceptions telle que We Voted Not to Space You où nos protagonistes se souviennent que One s’est fait tuer -au bout de cinq épisodes tout de même- et suggèrent de venger sa mort en trouvant son assassin. Pauvre One. Aussitôt parti, aussitôt oublié ! Ayons également une petite pensée pour Devon, qui se fait poignarder sans témoin ni secours à la fin de l’épisode She’s One of Them Now. Toutefois, ces épisodes restent de bonne qualité et nous divertissent toujours autant. De plus, ils permettent d’approfondir les évolutions et développements psychologiques des personnages. C’est ainsi que Six regagne la confiance de l’équipage et réintègre son rôle à bord ou que Two montre une sensibilité qu’on lui ignorait jusqu’alors. C’est pourquoi les épisodes les plus réussis sont ceux qui mettent en avant l’équipe au complet, comme par exemple l’épisode 3, I’ve Seen the Other Side of You, qui voit Two, Three et Four se retourner contre leur équipage suite à un bug informatique. Dans la même veine, l’épisode 10, Take the Shot, met en scène l’équipe qui affronte un virus informatique ayant pris l’apparence d’Android. Le seul épisode qui nous donne l’ombre d’un fil conducteur est le sixième, dans lequel Milo, le frère de Nyx (Mpho Koahoprévient Four que l’équipe est destinée à sauver la galaxie et qu’ils seront trahis par l’un d’entre eux … à nouveau.
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  • Une mythologie en expansion

Une série de science-fiction, se déroulant dans l’espace de surcroît, se doit d’avoir sa propre mythologie (à l’instar de la franchise Stargate avec la menace Goa’uld, la technologie d’hyper-propulsion, le miroir quantique qui permet de voyager dans des réalités alternatives, etc.). Et en ce point, la seconde saison comble nos attentes. Par exemple, en récupérant une technologie appelée « blink drive » (qui permet un voyage instantané à l’autre bout de la galaxie) qui emmène nos héros dans un univers parallèle dans l’épisode 8, Stuff to Steal, People to Kill. Ou en explorant le côté humanoïde de Two, dont les nanites lâchent dans l’épisode 9. Ou encore en montrant l’évolution d’Android qui développe des sentiments humains, à partir de l’épisode 5, en raison d’un sous-programme implanté en elle. De plus, on nous propose des « précogs » à la sauce Minority Report dans l’épisode 10 (à savoir des humains doués de précognition), tel que le frère de Nyx, qui prédisent un avenir plus qu’approximatif, comme le fera remarquer Four à la fin de l’épisode 12, Sometimes in Life You Don’t Get to Choose. Il contredira en effet les prédictions en faisant exécuter toute sa cour, une fois son trône d’Empereur récupéré. Quant au parasite fait d’ombres qui a pris possession de Three dans l’épisode 9, on pensait en savoir plus vers la fin de saison mais ce point fait partie des multiples questions qui resteront hélas sans réponse … En effet, sans parler du cliffhanger final, beaucoup d’interrogations ne trouvent pas de conclusions, telles que :  qu’est devenu Devon ? (est-il mort ou quelqu’un est-il venu l’aider ?), qui était dans le Maraudeur du monde parallèle ? (allons-nous le découvrir ?), qui a commandité l’assassinat de One / Derrick Moss ? (puisque Jace Corso affirmait qu’il avait agi sur ordre) … Bien que la série essuie souvent la critique du manque d’effets spéciaux dignes de ce nom, le développement de la mythologie permet de passer outre et d’adhérer un peu plus en profondeur à l’univers de Dark Matter. But First, We Save the Galaxy, le season finale, se veut prometteur pour la suite et nous avons hâte de découvrir ce qu’il est advenu de notre équipe dans la saison 3, prévue pour 2017 !

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  • En conclusion

Points positifs :
– les développements psychologiques des personnages
– l’évolution du personnage Android et son interprétation par Zoie Palmer
– les twists (Four qui redevient Ryo Ishida par exemple)
– l’humour

Points négatifs :
– des épisodes sans réel fil conducteur
– des nouveaux personnages auxquels on ne s’attache pas
– trop de questions sans réponses

Note : 3,5/5. La qualité de la série en a sérieusement pris un coup avec l’arrivée de nouveaux personnages peu attachants, une intrigue souvent décousue et des questions laissées en suspens … Autant Dark Matter méritait un 5/5 en saison 1, autant cette saison vaut un généreux 3,5. La série étant renouvelée pour une troisième saison, croisons les doigts pour la suite !

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