Big Little Lies : L’avis de la rédac’ sur la saison 1 !

Adaptée du best-seller américain écrit par Liane Moriarty, Big Little Lies faisait beaucoup parler d’elle bien avant sa sortie. Diffusée sur la célèbre chaîne câblée américaine HBO, la série a su compter sur un casting 5 étoiles mais aussi sur la réalisation de Jean-Marc Vallée qui a notamment réalisé Dallas Buyer Club, nommé pas moins de six fois aux oscars l’année de sa sortie en 2013. Créée et écrite par David E. Kelley (Ally McBeal) la série nous plonge dans la petite ville de Monterey où les secrets ne pas font bon ménage… En effet, la série met en scène comment l’amitié de trois mères de famille avec des vies bien différentes a pu mener au tragique accident qui a lieu lors de la soirée de l’école. Sur le papier, la série a des airs de Desperate Housewives, du coup, à l’écran, qu’est-ce que ça donne ?

  • Une réalisation au service du scénario

C’est sans surprise que Big Little Lies nous offre une expérience de mise en scène exceptionnelle lorsque l’on sait que Jean-Marc Vallée est celui qui est derrière la caméra. Une série comme celle-ci ne peut malheureusement pas compter sur son seul scénario pour faire sensation. Il faut une maîtrise parfaite du projet pour le rendre intéressant mais aussi pour le sortir des sentiers déjà battus. Avec une bande originale exceptionnelle (et déjà culte!) ainsi qu’une mise en scène personnelle, Big Little Lies se détache de tout ce que nous avons pu connaître dans le passé. C’est grâce a des vraies techniques de cadrage et de mise en scène que scénario et réalisation ne font qu’un. Ils sont chacun au service de l’autre, complémentaires. Avec seulement 7 épisodes, Big Little Lies a su s’émanciper de toutes les autres séries du genre en créant un univers et une ambiance particulière qui a su soutenir un scénario déjà bien ficelé.

  • Un casting 5 étoiles

C’est ce qui a attiré énormément de public : le casting de Big Little Lies est impressionnant. Nous retrouvons notamment Nicole Kidman que nous n’avions pas revu sur le petit écran depuis la fin des années 1980 dans Bangkok Hilton dans le rôle de la belle Celeste, mais aussi Reese Witherspoon connue pour son rôle dans Wild et que nous avions aperçue dans Friends. Mais ce n’est pas tout, puisque Shailene Woodley (Divergente, Nos Etoiles ContrairesLa vie secrète d’une ado ordinaire) interprète Jane, Laura Dern (Jurrasic Park), elle, incarne Renata, Alexander Skarsgard que nous connaissons pour son rôle dans True Blood incarne Perry, et enfin, la sublime Zoë Kravitz (Divergente, The Road Within) se glisse dans la peau de Bonnie. Nous retrouvons aussi Santiago Cabrera qui avait incarné le charismatique Aramis dans The Musketeers. Du très beau monde donc dans cette série. Le piège lorsque l’on réuni autant de grands  acteurs est de savoir répartir et diriger le travail de chacun d’entre eux, et ce n’est pas évident. Une fois encore, Big Little Lies a su faire preuve de maîtrise en usant de ses acteurs et de leur talent avec précision. Shailene Woodley n’a jamais été aussi mature (dans son personnage certes, mais aussi dans son jeu) qu’en interprétant Jane, et Alexander Skarsgard est enfin de retour là où nous ne l’attendions plus. Si Kidman et Witherspoon crèvent l’écran, c’est sans surprise. Aucune des deux n’avaient plus rien à prouver aux cinéphiles, mais c’est un réel plaisir de les voir au service d’une série comme celle-ci, qui plus est dans des rôles aussi percutants.

 

  • Un temps pour les femmes

C’est toujours avec joie que nous découvrons une série dépeignant de bons personnages féminins. Des femmes fortes qui ont été absentes du petit et du grand écran bien trop longtemps. Pourtant, ce sont bien des personnages féminins qui sont à la tête de Big Little Lies. Les personnages de Madeline (Reese Witherspoon), Celeste (Nicole Kidman), Jane (Shailene Woodley) et Renata (Laura Dern), sont écrit à la perfection. Pleine de forces et de faiblesses, n’importe quelle mère de famille peut se retrouver en chacune de ces femmes qui ont pourtant des vies bien différentes. Humaines, elles sont imparfaites et pourtant attachantes. Dans une société où les hommes sont bien souvent idéalisés, Big Little Lies nous peint des portraits de femmes pleine de ressources, qui, malgré les épreuves, luttent pour garder le contrôle sur leur vie, et surtout, y parviennent. Aucun doute sur le fait que les personnages de la série seront une source d’inspiration dans l’histoire des séries.

  • Des thématiques délicates

Sept épisodes seulement, et pourtant, Big Little Lies aborde beaucoup de thématiques complexes. La plus importante et probablement la plus travaillée est celle des violences conjugales. Alors que le mariage de Celeste et Perry est en apparence un mariage parfait, nous nous rendons compte au fil des épisodes que Perry est en fait un homme violent qui, par tous les moyens, cherche à contrôler sa femme. C’est au fur et à mesure que Celeste prend conscience qu’il y a un réel problème dans son couple. Si nous y croyons et si la thématique est si importante c’est parce que Big Little Lies parvient à ce que nous sentions concerné par cette storyline. En effet, tout comme Celeste, le spectateur peut être atteint de doutes sur le potentiel problème au sein du couple que forment Celeste et Perry. La thématique des violences conjugales est souvent édulcorée voir presque caricaturée à la télévision ou au cinéma, pourtant, dans Big Little Lies, rien est épargné et tout est mis en scène avec justesse. Mais ce n’est pas tout puisque la série passe également du temps sur la thématique du viol avec le personnage de Jane mais également du divorce et des relations extraconjugales avec le personnages de Madeline (qui sont des sujets trop survolées dans notre société actuelle). Évidemment, ce ne sont pas les seules thématiques qu’aborde Big Little Lies (elle parle également de harcèlement scolaire, de quête d’identité, et d’adolescence de manière générale), mais ce sont ici les principales et surtout les plus développées dans les épisodes. Malgré un court temps de diffusion, la série a su traiter des thématiques délicates et parfois même tabous avec bien plus de justesse que beaucoup de séries qui ont eu plusieurs saisons pour en faire autant.

  • Un final qui tient ses promesses

Le dernier épisode de la série est à l’image des autres épisodes. Alliant une écriture et une réalisation à couper le souffle, le final de Big Little Lies nous sert le dénouement que nous attendions. Lorsqu’une série tient une intrigue pendant plusieurs épisodes, il  n’est pas rare d’être déçu lorsque nous découvrons le dénouement. Il n’en est pas question dans Big Little Lies. Il est pourtant possible de deviner qui est la victime, mais difficile de savoir comment se déroule la scène et surtout, qui est le tueur. Mais si le final de la série est aussi important et exceptionnel c’est aussi parce qu’il parvient à aller au bout de toutes les intrigues qu’avaient lancé la série. De plus, la dernière séquence est d’une beauté qui n’a son pareil nul part ailleurs. Toutes les forces de Big Little Lies sont dans cet épisode.

Points positifs :

– Une excellente réalisation
– La bande originale
– L’ambiance générale de la série
– Des personnages féminins forts et maîtresses de leurs destins
– Les thématiques tabous bien traités
– L’incroyable casting
– Le dernier épisode qui est à couper le souffle

Points négatifs :

– Sur le papier la série a des airs de déjà vu
– Il est possible de deviner qui sera la victime de la fin

Pour conclure, c’est un sans faute pour Big Little Lies qui contient tous les ingrédients nécessaires pour créer une bonne série. Avec un casting formidable, une réalisation parfaite et des personnages forts, la série aborde des thématiques délicates avec justesse et n’hésite pas à dépeindre la nature humaine telle qu’elle est. Notre note : 4.5/5

 

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