Arrow : L’avis de la rédac’ sur la saison 4 !

Arrow s’est imposée comme étant l’une des séries de super-héros les plus regardées de la télévision. Diffusée sur la CW, Arrow est la série mère de The Flash, Legends of Tomorrow mais aussi de Supergirl. Cette saison étant la quatrième, qu’en est-il aujourd’hui de la qualité de la série ?

  • Le Felicity Show

Lorsqu’on lance un épisode de Arrow, la première chose que l’on entend est la suivante « My name is Oliver Queen » (« Mon nom est Oliver Queen »). La série se nomme Arrow, et la série suit donc logiquement les aventures d’Oliver Queen alias Green Arrow. Pourtant, dans cette saison, difficile de savoir si l’on suit les aventures d’Oliver ou celle de Felicity Smoak, sa petite amie. Omniprésente à l’écran et centrale dans l’intrigue (enfin, dans ce qui sert d’intrigue), Felicity est un personnage qui n’a pourtant rien de passionnant. Rendue (presque) intéressante par toute la storyline autour de son père dans l’épisode « Unchained » (04×12), Felicity n’en reste pas moins un personnage qui n’a rien d’une héroïne captivante. Son personnage est littéralement porté par les relations qu’il entretient dans la série avec les autres membres de l’équipe (relations qui la font manifestement pleurer au moins trois fois par épisode). Le couple qu’elle forme avec Oliver est non seulement ennuyeux, mais en plus totalement prévisible. Lors de l’épisode « Taken » (04×15), Felicity quitte Oliver, mais il ne fait aucun doute qu’ils se remettront ensemble à un moment donné. Tout le traitement de ce personnage est juste superficiel. Felicity est un personnage qui se veut badass, mais qui ne l’est définitivement pas. Elle ne sait pas ce qu’elle veut et ne sait pas prendre de décision définitive. Lors du final de la saison 3, elle et Oliver décidaient de partir loin de Star City. Lors du premier épisode de cette quatrième saison, « Green Arrow », changement de programme, la Team lui manque, son ancienne vie lui manque. Insupportable, mal développée et pourtant omniprésente, heureusement que Felicity est interprétée par une actrice géniale qui est bien l’une des seules à encore donner du sien pour cette série : Emily Bett Rickards.

  • Un scénario incohérent

C’est de plus en plus fréquent, les séries de cet acabit sont écrites dans la précipitation et font donc souvent l’objet de fausses bonnes idées. En ce qui concerne Arrow, c’est l’intégralité de la saison 4 qui est une fausse bonne idée. Tout d’abord, le méchant de cette saison n’est bon qu’à faire de beaux discours (et encore). Les scénaristes ont désespérément tenté de nous faire croire que Damien Darhk (pourtant interprété par l’excellent Neal McDonough) était une vraie menace, seulement voilà : on n’y croit pas une seule seconde. La qualité d’une série de super-héros peut se juger grâce à son méchant. Aucun super-héros ne peut être pris au sérieux si le méchant qu’il combat ne tient pas la route, et c’est précisément ce qui se passe dans cette saison 4. Même lors de l’épisode « Eleven-Fifty-Nine » (04×18), dans lequel il assassine Laurel, la scène est surréaliste. Il tient à sa merci tous les membres de la Team qui lui mettent des bâtons dans les roues, mais non, il se tourne vers le Black Canary. Cette scène est certainement l’une des pires de la saison. Elle manque cruellement de cohérence. Comment Darhk a-t-il deviné du jour au lendemain qui étaient les personnes qui se cachaient sous les masques des héros ? Pourquoi n’achèverait-il pas toute la Team tant qu’il y est ? Parce que la série est tombée assez bas pour ne faire que du fan service. C’est à peine si les showrunners s’en cachent. Laurel était le personnage le moins apprécié des fans et la seule personne encore susceptible de s’immiscer entre Felicity et Oliver. Pourquoi s’encombrer d’un tel personnage ? Mais parce que Laurel Lance est Black Canary. On peut s’éloigner des comics, ce n’est pas un problème, Arrow a pris la position d’être drastiquement différente dès le début. Cependant, il y a des choses qui sont admissibles et d’autres non. Une série sur Green Arrow dans laquelle Laurel Lance meurt de façon absolument ridicule, ce n’est PAS admissible, tout simplement. Le personnage de Laurel n’a définitivement pas été assez exploitée, et Katie Cassidy, loin d’être mauvaise, aurait pu apporter beaucoup de choses à la série.

Les incohérences ne touchent cependant pas uniquement cette scène. Dans le septième épisode de la saison, « Brotherhood« , nous découvrons que les pouvoirs de Damien ne fonctionnent pas sur Thea. Tout le monde se doute que sa résurrection est la cause de son immunité, seulement voilà, nous resterons certainement dans le doute jusqu’à la fin des temps. En effet, suite à cette scène, cet élément n’a plus jamais été exploité par les scénaristes. D’ailleurs, le personnage de Thea, interprété par Willa Holland, a été l’un des plus inutiles à l’intrigue cette année dans Arrow. Il y avait pourtant matière à créer quelque chose autour d’elle, malheureusement toutes les ouvertures pour rendre le personnage un peu plus palpitant ont aussitôt été oubliées. Pour finir, le final de la série n’a vraiment pas aidé à remonter le niveau de la saison, il marque au contraire sûrement l’un des pires épisodes de la série. Dans cet épisode, les incohérences s’enchaînent : Oliver qui prend une flèche dans l’épaule mais ne sens à priori aucune gêne (quel mal peut bien faire un flèche plantée dans l’épaule à vrai dire, il est vrai), Damien qui nous rappelle qu’il a fait partie de la Ligue des Assassins 10 minutes avant la fin de l’épisode, donc nous rappelle qu’il sait se battre aussi au corps à corps, les habitants de la ville qui ont une miraculeuse poussée de conscience et aident la Team Arrow à se battre contre Damien et son armée sortie de nulle part. Alors, il est vrai que Damien avait été présenté comme un ancien membre de la Ligue des Assassins, cependant, une fois encore, c’est un point qui n’a jamais été développé dans la série. Faire intervenir cette donnée dans le dernier épisode alors que Damien n’a jamais infligé ne serait-ce qu’une pauvre gifle tout du long de la saison, c’est encore une fausse bonne idée.

  • Des personnages sans charme

Ce n’était pourtant pas le cas dans les premières saisons, mais lors de cette saison 4, il est clair que le traitement des personnages est mauvais. Le traitement est mauvais, leur évolution également, bref, les personnages de la série ont perdu en charisme et en intérêt. Mais ce n’est pas tout. En effet, il semblerait que même les acteurs de la série s’ennuient à mourir lorsqu’ils interprètent leurs personnages. L’exemple le plus flagrant reste tout de même celui de la tête d’affiche, Stephen Amell. Si Stephen n’a jamais été un acteur d’exception, cette saison marque tout de même sa pire prestation depuis le début de la série, et ce n’est rien de le dire. Stephen ne semble même plus faire d’effort pour être crédible. Oliver Queen est devenu un personnage qui fait la moue, à l’instar des divas que l’on peut voir en couverture des magazines. Stephen a signé la performance la plus décevante de sa carrière et il est dommage de le voir s’enfermer de plus en plus dans un rôle qui finalement ne lui laisse aucune chance de s’améliorer. Cependant, Stephen n’est pas le seul à avoir mis son charisme de côté. En effet, même Willa Holland, pourtant excellente actrice, est effacée et ne s’investit définitivement plus dans le rôle de Thea. Heureusement qu’Emily Bett Rickards, Paul Blackthorne et surtout John Barrowman sont assez doués pour que l’on puisse avoir un aperçu furtif de talent dans la série, et ce, malgré le développement misérable de leurs personnages respectifs.

  • Dans l’ombre de la saison 2

La deuxième saison d’Arrow était une véritable claque. Bien ficelée, bien réalisée, intéressante, la saison avait tout pour elle. Cette deuxième saison a définitivement mis la barre trop haut pour que l’on puisse être satisfait par la suite de la série. Le méchant de cette deuxième saison n’était autre que Slade Wilson, interprété par Manu Bennett, un méchant emblématique, bourré de charme et surtout, un méchant que l’on craint chaque seconde lors de sa présence à l’écran. La saison était pleine de suspense et met le doigt sur tout ce qui ne va pas avec cette quatrième saison. Réalisation, écriture, acteurs, tout était d’un autre niveau dans cette deuxième saison. Tant de choses qui n’ont malheureusement pas l’air d’être la préoccupation première des showrunners d‘Arrow, à présent, et c’est bien dommage. La suite ne s’annonce malheureusement pas meilleure.

1/5. Une seule étoile pour cette série à laquelle il est urgent de mettre un terme depuis la fin de la deuxième saison. Mal écrite, mal réalisée, certaines scènes sont même gênantes ou risibles.

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2 commentaires

Kira

le 12 février 2018 à 4h58

Vous n’avez visiblement pas suivi correctement la saison 4. La moitié de ce qui est dit est soit faux soit déformé et vous ne connaissez visiblement pas non plus les comics. Bref, vous ne savez pas de quoi vous parlez…

Jax

le 2 juin 2016 à 15h06

AMEN !
C’est trop rare les articles comme celui-ci, qui décrivent parfaitement ce qu’est devenue la série !
Au bout d’un moment on peut pas faire tenir une série de 22 épisodes sur une relation de couple et des personnages sans intérêt !
Mais bon, comme c’est CW, qui sait combien de saisons ils vont encore nous en pondre…